Visionäres Porträt (Portrait visionnaire)
1917
Visionäres Porträt
(Portrait visionnaire)
1917
Ámbito | Peinture |
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Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 53 x 38 cm |
Adquisición | Don de l'artiste, 1972 |
Inventario | AM 1972-20 |
Información detallada
Artista |
Hans Richter
(1888, Allemagne - 1976, Suisse) |
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Título principal | Visionäres Porträt (Portrait visionnaire) |
Título atribuido | Autoportrait |
Fecha de creación | 1917 |
Ámbito | Peinture |
Técnica | Huile sur toile |
Medidas | 53 x 38 cm |
Inscripciones | MO.D.B.DR. : HR/17 |
Adquisición | Don de l'artiste, 1972 |
Sector de colección | Arts Plastiques - Moderne |
Inventario | AM 1972-20 |
Análisis
En convalescence à Zurich après avoir été grièvement blessé au front, le Berlinois Hans Richter rejoint le groupe Dada à la fin de 1916, suite à une rencontre fortuite avec Tzara et les frères Janco, à la terrasse d’un café. Il participe à la première exposition Dada à la galerie Corray, en janvier 1917. Dans le sillage des expérimentations de Arp sur la création aléatoire, Richter, pour qui la découverte du hasard était un événement majeur du mouvement, se détourne d’un style cubo-futuriste (encore perceptible dans le Portrait de Johannes Baader de 1915, AM 2005-38) pour exécuter une série de portraits dits « visionnaires », présentés en septembre 1918, à côté des œuvres de Arp et de Janco, dans l’exposition « Die neue Kunst », au Kunstsalon Wolfsberg à Zurich. « Je me souviens, commente Richter, avoir préféré m’attaquer à mes Portraits visionnaires au crépuscule, lorsqu’on n’arrive presque plus à distinguer les couleurs sur la palette. Mais, puisque chaque couleur conservait sa place “ancestrale” sur la palette, la main qui tenait le pinceau pouvait trouver les couleurs choisies […] jusqu’à ce que, finalement, les taches de couleur, disposées sur la toile comme dans une sorte d’autohypnose, ressentant de la même manière spontanée et tangible leur façon de s’imposer à moi ou de m’échoir fortuitement, de sorte que le tableau devait s’achever, moins par la vue qu’à l’aide d’une vision intérieure » ( Dada, art et anti-art , Bruxelles, Éd. de La Connaissance, 1965, p. 52). Dans une sorte de transe, il réalise trois à quatre portraits par jour, dont subsistent aujourd’hui très peu d’exemples. Censées représenter ses amis dadaïstes, telle Emmy Hennings, ou des états psychiques particuliers, ces têtes cubistes ravagées par des aplats chromatiques rappellent les masques primitifs de Janco. De moins en moins convaincu par cette recherche libératrice, Richter l’abandonne au profit de portraits plus épurés, fondés sur des taches noires et blanches ( Têtes dada ), inspirées des principes du contrepoint chez Bach. La rencontre en 1918 de l’artiste suédois Viking Eggeling le conduit à l’abstraction filmique, représentée au Musée par une douzaine de films expérimentaux, dont les célèbres Rhythmus 21 (1921-1924), Rhythmus 23 (1923-1925) et Vormittagsspuk (Fantômes matinaux, 1927-1928).
Angela Lampe
Source :
Extrait du catalogue Collection art moderne - La collection du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne , sous la direction de Brigitte Leal, Paris, Centre Pompidou, 2007