Portrait (O. Cieslik)
1990
Portrait (O. Cieslik)
1990
Ámbito | Photo |
---|---|
Técnica | Epreuve chromogène |
Medidas | 205 x 160 cm |
Adquisición | Achat, 1998 |
Inventario | AM 1998-147 |
Información detallada
Artista |
Thomas Ruff
(1958, République fédérale d'Allemagne) |
---|---|
Título principal | Portrait (O. Cieslik) |
Fecha de creación | 1990 |
Ámbito | Photo |
Técnica | Epreuve chromogène |
Medidas | 205 x 160 cm |
Impresión | Tirage 2/4 |
Inscripciones | S.N.D.B.M.R.: Thomas Ruff // 2/4 1990 |
Adquisición | Achat, 1998 |
Sector de colección | Cabinet de la photographie |
Inventario | AM 1998-147 |
Análisis
Formé à l’approche objective des photographes Hilla et Bernd Becher, à travers les cours suivis auprès de ce dernier à la Staatliche Kunstakademie de Düsseldorf de 1977 à 1985, Thomas Ruff revendique sa dette à l’égard de la tradition documentaire d’August Sander, Albert Renger-Patzsch, Karl Blossfeldt, ou encore à celle des images de Walker Evans. Des nombreuses séries que Ruff a développées depuis la fin des années 1970, les « Portraits » comptent parmi les premières et sont aussi les travaux qui ont contribué, par leur radicalité, à le faire connaître. Thomas Ruff aborde le portrait par de petits formats, en 1981. Ses modèles, choisis essentiellement dans son entourage immédiat, celui de la Kunstakademie, sont photographiés sur des fonds colorés avec une certaine variété dans les poses. Le souci de neutralité déjà mis en œuvre dans ces prises de vue peu flatteuses deviendra véritablement opérant avec le passage, en 1986, à la vision exclusivement frontale et au très grand format, que Thomas Ruff sera l’un des premiers à introduire dans le champ de la photographie, et qui sera la marque de toute une génération. Les grands « Portraits », dont fait partie Portrait (1990), reposent sur le paradoxe suivant : tirés à échelle monumentale, ils ne laissent rien échapper des détails du visage photographié sous une lumière crue. À cet égard, ils disent la vérité du modèle. Mais cette vérité de la surface, de la peau, est un piètre indicateur de la psychologie de celui ou de celle qui pose, volontairement sans expressivité. Nul particularisme, nulle narration ne transparaît dans ces images : « Je veux que le spectateur soit conscient qu’il regarde une photographie et non un sujet. […] J’essaie de montrer l’impossibilité qu’il y a à prendre un portrait. »
Sophie Duplaix
Source :
Extrait du catalogue Collection art contemporain - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne , sous la direction de Sophie Duplaix, Paris, Centre Pompidou, 2007
Bibliografía
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Collection art contemporain : Paris, Musée national d''art moderne, sous la dir. de Sophie Duplaix. - Paris : Centre Pompidou, 2007 (cit. et repr. coul. p. 399) . N° isbn 978-2-84426-324-7
Voir la notice sur le portail de la Bibliothèque Kandinsky
Dévisager. Le portrait incertain-Photographie et vidéo, 1972-2011 : Malaga, Centre Pompidou Malaga, 3 décembre 2020 - 11 avril 2021.-Paris : éditions du Centre Pompidou, 2020 (cit. p. 31, 97, 116 et rerprod. coul. p. 27)