L'Autel de l'église royale de Dresde I
[1922]
L'Autel de l'église royale de Dresde I
[1922]
Ámbito | Dessin |
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Técnica | Encre de Chine sur papier |
Medidas | 27,9 x 18,4 cm |
Adquisición | Don de l'artiste, 1976 |
Inventario | AM 1976-1219 |
Información detallada
Artista |
Hans Hartung
(1904, Allemagne - 1989, France) |
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Título principal | L'Autel de l'église royale de Dresde I |
Fecha de creación | [1922] |
Ámbito | Dessin |
Técnica | Encre de Chine sur papier |
Medidas | 27,9 x 18,4 cm |
Inscripciones | Non signé, non daté |
Notas | Marque de coupe du bord haut au crayon rouge |
Adquisición | Don de l'artiste, 1976 |
Sector de colección | Cabinet d'art graphique |
Inventario | AM 1976-1219 |
Análisis
Hartung passe sa jeunesse à Dresde, de 1914 à 1924. À la Gemäldegalerie, il admire les peintures de Rembrandt, mais ce sont surtout les œuvres de l’expressionnisme allemand qui retiennent son attention : les peintures de Nolde, pour leur puissance d’expression et leur fluidité plastique, les gravures sur bois de Kirchner, pour leur tension contestataire. Conçue sur le motif, l’encre de L’Autel de l’Église royale de Dresde I, qui appartient au corpus de ses œuvres de jeunesse, à partir de 1921, avoue ces influences : contraste du noir et du blanc, énergie du geste, larges taches structurantes. Le référent se laisse appréhender entre apparition et disparition. Le pendant à cette œuvre sur papier, L’Autel de l’Église royale de Dresde II (1922, Antibes, Fondation Hartung), révèle cependant déjà l’attitude critique du jeune artiste envers l’expressionnisme allemand, qui entend maintenir une distance vis-à-vis de la charge des affects, et questionner le mythe de la spontanéité. 1922 correspond aussi à l’année où il réalise une série de cinquante aquarelles abstraites. Hartung poursuit alors deux axes de recherche, l’un encore figuratif, l’autre abstrait, sans les dissocier totalement l’un de l’autre.
Même si l’avènement de la République de Weimar, en 1919, a offert à certains artistes de l’expressionnisme allemand une reconnaissance officielle (Kokoschka, dont Hartung souhaitait suivre les cours, enseigne à l’Académie de Dresde de 1919 à 1924), Hartung a dû interrompre ses études et poursuivre son travail en autodidacte. Non tenté par l’enseignement délivré au Bauhaus, il ne s’engagera pleinement – et en solitaire – qu’à partir de 1931 dans l’abstraction.
Annie Claustres
Source :
Extrait du catalogue Collection art graphique - La collection du Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, sous la direction de Agnès de la Beaumelle, Paris, Centre Pompidou, 2008