Le Laboratoire d’histoire permanente

Pour replacer l’histoire du Centre Pompidou au cœur de son présent, j’ai imaginé un « laboratoire d’histoire permanente ». Voici un « laboratoire », puisqu’il accueille, initie, associe des étudiants et des chercheurs au travail des archives et aux pratiques expérimentales ; et l’histoire est « permanente » car, si l’on y pense sans cesse, c’est pour mieux se projeter dans le futur et nourrir la refondation du Centre Pompidou, au moment où il fêtera bientôt ses cinquante premières années (1977-2027).

Si j’ai accepté la proposition d’être l’« invité intellectuel » du Centre Pompidou, c’est pour ne pas venir seul : étudiants et jeunes chercheurs vont travailler chaque semaine, réunis tous les mercredis en un atelier de recherches sur les importantes archives du Centre Pompidou, vont collecter la mémoire orale des acteurs et des témoins de cette histoire. 

Plus encore, il s’agit pour ces étudiants et ces chercheurs de donner à voir leurs travaux, de fabriquer images, vidéos, sons, montages, collages, interventions graphiques, écrites ou jouées, ensuite exposées sur le « Mur d’images » du Laboratoire, ou encore de concevoir collectivement des manifestations afin de rendre publique cette histoire vivante du Centre Pompidou, de ses origines et de ses diverses composantes (Musée national d'art moderne, Institut de recherche et coordination acoustique/musique, Bibliothèque publique d'information, Direction culturelle, et Centre de création industriel).

Antoine de Baecque