Cine / video
L'Armée des douze singes
07 dic 2013
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La Jetée (version restaurée), 1962, 28’, de Chris Marker L’Armée des douze singes, 1995, 129’, de Terry Gilliam
présenté par Amélie de Dianous (chercheuse)
La Jetée, de Chris Marker, France, 1962, 28’, nb, version restaurée
avec Hélène Chatelain, Davos Hanich
voix : Jean Negroni
Après la destruction de Paris, un homme est choisi pour voyager dans le temps et appeler le passé et le futur au secours du présent.
« Je suis fou d’admiration et de sympathie pour La Jetée, première tragédie filmée des voyages dans le temps, diabolique d’agencement et d’intelligence, pathétique, noble, superbe. »
Pierre Kast, Cahiers du cinéma, n°149, novembre 1963.
« Ce film étrange et poétique, une fusion de science-fiction, de fable psychologique et de photomontage, créée d’une manière unique une série d’images bizarres des paysages intérieurs du temps. À part une brève séquence de trois secondes – le sourire hésitant d’une jeune femme, un moment extraordinairement poignant, comme un fragment de rêve d’enfant –, le film d’une demi-heure est entièrement composé de photographies fixes. succession d’images déconnectées est le moyen parfait de projeter des souvenirs et mouvements ainsi quantifiés à travers le temps, ce qui est l’objet du film. »
J.G. Ballard, « La Jetée: Academy One », New Worlds, n°164, juillet 1966.
Egalement projeté le :
samedi 14 décembre, 20h, Cinéma 1, présenté par Raymond Bellour (écrivain et théoricien de cinéma)
L’Armée des douze singes, Twelve Monkeys, de Terry Gilliam, États-Unis, 1995, 129’, coul.
avec Bruce Willis, Madeleine Stowe, Brad Pitt
Adaptation ou plutôt suite de La Jetée de Chris Marker. Enfermé dans un asile, un homme prétend venir du futur pour sauver l’humanité d’un terrible virus.
« L’imaginaire de Terry est assez riche pour qu’on n’ait pas besoin de jouer aux comparaisons. Ce qui est certain, c’est que pour moi Twelve Monkeys est un film magnifique (il y a des gens qui croient me faire plaisir en disant que non, que La Jetée est beaucoup mieux, le monde est bizarre) et que c’est justement un de ces avatars heureux, comme le clip de Bowie, comme le bar de Shinjuku (salut Tomoyo ! Dire que depuis quarante ans, toutes les nuits des Japonais se beurrent allégrement au dessous de mes images, ça vaut tous les oscars !) qui ont accompagné le destin un peu particulier de ce film. »
Chris Marker, « Rare Marker », entretien avec Annick Rivoire et Samuel Douhaire, Libération, 5 mars 2003.
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Desde 20:00