Debate / Encuentro
Léon Werth, l'universel curieux
Werth et l'histoire
20 ene 2006
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LÉON WERTH ! Un écrivain qui marchait sur les mains. Un amateur de tango qui lisait Spinoza. Un critique d'art passionné de bicyclette. Un homme intègre aimant les femmes. Un journaliste portant redingote et esprit « dada ». Une conscience immense dotée d'une âme d'enfant.
Léon Werth, l'universel curieux (1878-1955)
LÉON WERTH ! Un écrivain qui marchait sur les mains. Un amateur de tango qui lisait Spinoza. Un critique d'art passionné de bicyclette. Un homme intègre aimant les femmes. Un journaliste portant redingote et esprit « dada ». Une conscience immense dotée d'une âme d'enfant.
À l'occasion du cinquantenaire de sa disparition et de la parution d'un essai biographique Gilles Heuré, L'Insoumis, Léon Werth, Éd. Viviane Hamy, la Bibliothèque publique d'information, en collaboration avec les Éditions Viviane Hamy et France Culture, propose de redécouvrir cette figure aussi exceptionnelle qu'oubliée. À vrai dire, nous connaissons tous Léon Werth, et nous ne le savons pas.
N'avons-nous pas lu Le Petit Prince, et la dédicace de Saint-Exupéry ?
Sa vie de garçon, Léon Werth l'expérimente à la fin du XIXe siècle. Sa vie d'homme, il s'y confrontera dans le siècle suivant. Journaliste, essayiste, romancier, critique d'art : son parcours tranche dans une période qui, entre deux guerres mondiales, voit ses repères mis à mal. Son dégoût des patriotes, des colonialistes et des partis (très tôt il dénoncera l'imposture stalinienne alors qu'il est considéré comme un homme de gauche) détournera les éditeurs et les grands patrons de presse de « cet indépendant farouche ». N'importe.
Écrivain en marge, rebelle aux catégories, craint et respecté à la fois, Léon Werth continuera d'écrire en toute liberté et lucidité jusqu'à sa mort en 1955.
Son œuvre est aussi limpide que variée : chroniques et journaux de guerre (Clavel soldat, Clavel chez les majors, 33 jours, Déposition, Le Procès Pétain), récits plus personnels (La Maison blanche, Caserne 1900), voyages (Cochinchine, Voyages avec ma pipe), mais aussi romans et études de peintres.
Les titres mentionnés entre parenthèses ont déjà parus aux Éd. Viviane Hamy, qui entendent poursuivre le travail de réédition des textes de Léon Werth.
Ces textes, s'ils lui valurent d'emblée l'amitié d'historiens comme Marc Bloch ou Lucien Febvre, d'écrivains comme Octave Mirbeau, Marguerite Audoux, Valery Larbaud ou Saint-Exupéry, d'artistes comme Monet, Bonnard, Marquet, Signac, Vlaminck ou Jourdain, restent encore à étudier. Devant pareil éclectisme, il était nécessaire de multiplier les approches historiques, littéraires et amicales.
Frédéric Martin
WERTH ET L'HISTOIRE
Ouverture par Gérald Grunberg, directeur de la Bpi
Werth et les guerres
- Léon Werth et les soldats de la Grande Guerre par Stéphane Audoin-Rouzeau
- L'occupation : pas d'accommodation ni avec l'occupant ni avec Vichy par Jean-Pierre Azéma
Werth dans l'entre-deux guerres
- Léon Werth, un intellectuel de gauche de la Belle Époque par Christophe Prochasson
- Léon Werth : faux solitaire et vrai écrivain par Maria Chiara Gnocchi
Werth, le témoin moral
- Léon Werth, observateur de la justice par Georges Kiejman
- Léon Werth et la protestation anticolonialiste par Jean-Pierre Biondi
Modérateurs des séances : Emmanuel Laurentin, France Culture, Gilles Heuré et Mérad Meudal.
Quando
11:15 - 19:00