Kandinsky
Absolut, Abstrakt
25 oct 2008 - 22 feb 2009
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Il existe une musique native de l’âme, dont la résonance emplit progressivement
le monde intérieur de l’artiste peintre, jusqu’à devenir pour lui une loi et
une nécessité, ruisselante de couleurs sur sa toile. Pure création spirituelle,
offrant les émotions profondes d’une âme à celle qui, voyant son oeuvre,
l’entend et prend sa musique en partage. L’art abstrait tel qu’il est conçu par
Vassily Kandinsky en 1910, est un art des vibrations psychiques, de la
sensation vivante des couleurs, de leurs relations dynamiques, de leurs
contradictions réciproques, et des infinies possibilités de leurs mélanges.
Depuis l’immobilité insensible du Noir, tel « un bûcher éteint », « cadavre sur
qui tout glisse et que rien ne touche plus » (Du Spirituel dans l’art), jusqu’à
la luminosité absolue du Blanc, la chaleur parfois violente du Jaune, la
froideur glaçante ou tranquille du Bleu, tandis que ce Rouge d’agitation fait
face à l’étal du Vert. L’art pictural apparaît « tout à coup doué d’une
puissance fabuleuse ».
Telle est la peinture de Kandinsky, dont le Centre Pompidou offre la plus
complète des rétrospectives tentée depuis 40 ans, du 8 avril au 10 août 2009.
En association avec la Städtische Galerie im Lenbachhaus de Munich et le
Solomon R. Guggenheim Museum de New York, auxquels se sont associés les Musées
russes et d’importantes collections privées, l’exposition réunit 90 toiles
fondamentales au format imposant, de l’initiateur de l’art abstrait.
Peintre d’origine russe, naturalisé allemand, puis français, profondément
inspiré par la culture et le folklore russe, participant activement au
développement culturel de la jeune Union Soviétique, avant de partir pour
l’Allemagne où il rejoint les fondateurs du Bauhaus pour enseigner l’art
pictural, s’exilant enfin vers la France à l’arrivée des Nazis, Kandinsky est
le peintre européen par excellence. Sa trajectoire en peinture est unique :
sensible à tous les développements de l’art moderne, il reste fidèle à la loi
immuable de sa seule nécessité intérieure, se vouant à l’art, « dont le but
doit être de développer et d’améliorer l’âme humaine », en tous lieux auxquels
sa passion le mène.
Prenant pour date charnière l’année 1921, lorsque Kandinsky quitte
définitivement Moscou, s’interdisant toute possibilité d’y revenir, la
rétrospective du Centre Pompidou, qui possède le fonds Kandinsky le plus
documenté au monde, s’attache particulièrement à reconstituer cette trajectoire
européenne. Lorsque commence pour l’artiste un exil inexorable mais voulu, qui
marque profondément son évolution picturale, celui-ci, poursuivant sa quête
spirituelle, substitue toujours davantage à l’apparence visible de la réalité
extérieure l’expression de sa propre sensibilité intérieure à la réalité
pathétique de la vie. Selon la devise du peintre, « Est beau ce qui procède
d’une nécessité intérieure de l’âme. Est beau ce qui est beau intérieurement. »
Städtische Galerie im Lenbachhaus, Münich (25 octobre 2008 – 22 février 2009)
Centre Pompidou, Paris (8 avril – 10 août 2009)
Solomon R. Guggenheim Museum, New York (18 Septembre 2009 – 10 janvier 2010)
Münich
Lenbachhaus Kunstbau
www.lenbachhaus.de
Quando
10:00 - 22:00, todos los días excepto lunes