Exposición / Museo
Gérard Garouste
28 sep - 27 nov 1988
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Cette exposition est consacrée à l’artiste français Gérard Garouste. Elle se propose de donner quelques points de repère sur un parcours commencé dans les années 1968-70, dans lequel Garouste témoignait d’une exigence de se situer en tant que peintre à une époque qui déniait le pouvoir de la peinture.
D’emblée Garouste invente un espace pictural et sculptural où les mythes s’associent à une mythologie individuelle, où le dispositif de l’œuvre renvoie délibérément à un ordre spéculaire et théâtral : Le Classique et l’Indien (1972-77), Comédie policière (1979), La Régle du jeu (1979), Cerbère et le Masque, La Neuvième Combinaison (1980).
C’est au début des années 80 que son œuvre prend une autre tournure. L’écriture s’y fait plus libre, les figures plus vagues. […] Orion le classique, Orion l’indien, Canis Major, Orthros (1982), Nature contre nature (1984), l’Empereur et le Pendu (1984), comme Le Défi du soleil sculptures réalisées pour les jardins du Palais Royal, sont avant tout la recherche de l’invention d’un style à travers l’inventaire attentif de thèmes occultés par notre présent. Par eux, Garouste tente une analyse des fondements de la disparition de l’image – au sens plein du mot – dans notre contemporanéité. […]
Fort de sa propre histoire, Garouste travaille sur des textes à la fois emblématiques et universels : Le Zoar, Le Débat du cœur et du corps de François Villon, et plus récemment La Divine Comédie de Dante lui fournissent une méthode et une construction puissamment originales.
Le cloisonnement des genres disparaît : le dessin, jusque-là consigné aux carnets, la gravure, nourrissent la peinture, mais aussi ce que l’artiste nomme dés lors des « indiennes », reprenant à son compte le terme désignant de vastes toiles écrues faites de lés et de pendillons, formes ordinaires de la tapisserie. Garouste, encore une fois, tente de faire lever l’ensemble des interdits refoulés par l’époque. Contre les matériaux et les tics de l’art d’aujourd’hui, Garouste veut, pour être libre de son art, se défaire de l’étau du présent. Aussi, s’il est un sujet en question dans son œuvre, c’est bien celui du pouvoir de l’imagination.
Comme lui-même l’affirme : « Il ne faut pas se délecter dans le bon goût de l’artiste se peignant lui-même, ce qui est la définition du modernisme. A la veille du siècle il faut revenir sur la notion du sujet de l’œuvre. »
Entretien mené par Muriel Lebert, CNAC magazine, n°47, 15 septembre-15 novembre 1988
D’après le communiqué de presse.
Quando
todos los días excepto martes
Dónde
Paris