Exposición / Museo
Présentation "Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps, Pierre Moignard, François Perrodin, Marie-Françoise Poutays, Michel Verjux"
23 sep - 22 nov 1987
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Cette exposition est consacrée à six artistes français incarnant des tendances fortes de l’art contemporain à révéler au grand public.
Le choix de ces artistes s’est fait après plusieurs années de visites d’ateliers, d’observations et de réflexions.
Le premier préalable à cette exposition est que la peinture n’est pas un mode dépassé de création artistique.
Le second point porte sur la qualité inépuisable de la peinture. Enfin, et ce sera sans doute le point le plus contesté, est qu’il ne peut y avoir d’œuvre moderne sans un regard vers la tradition, c'est-à-dire sans référence aux œuvres du passé.
Les œuvres de Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps et de Pierre Moignard, ne s’apparentent à aucune des tendances contemporaines connues.
Il s’agit de peintres qui ne se servent pas de citation, n’imitent aucun processus critique, se moquent de la mise en abîme, ne s’attardent pas sur la définition d’un sujet inconnu, n’ont que faire des conceptions économiques ou sociales, ni enfin ne croient à la disparition de la peinture.
Néanmoins, ils sont certains que la peinture est d’abord un moyen privilégié de création et le mode figuratif une nécessité pour parvenir à la représentation la plus satisfaisante de ce qui reste le sujet fondamental de l’art.
Marie-Françoise Poutays, François Perrodin et Michel Verjux sont des artistes qui partagent une position commune au sein de leur génération : nés en 1956, élèves des Ecoles des Beaux-Arts dans le contexte des années 70, ils affirment leur production au début des années 80 au moment même du retour à la figuration.
Tous trois ont opté pour un art distancié, mettant en cause l’espace comme déterminant de l’œuvre, de sa présentation, de sa perception, le regard comme axe de constitution des « Images », l’œuvre comme outil de connaissance.
Marie-Françoise Poutays
A partir d’une pratique de simplification du dessin, elle opère dès 1980 différentes transpositions à la sculpture au moyen de la corde armée : graphisme de couleur pure apposée au mur, objets spiralés en trois dimensions et ovales mobiles s’apparentant aux sculptures de Calder.
A partir de 1983, elle élabore de grands portiques à la fois posés au sol et suspendus. Ligne et sculpture, la corde matérialise « l’image mentale » qui condense les relations fondamentales à l’espace. Dispositif pour percevoir le vide, ces sculptures planes veulent dresser l’inventaire d’une poétique calligraphique à l’échelle du corps.
François Perrodin
Après avoir peint et réalisé des œuvres sur papier, selon des schémas géométriques et en utilisant les trois couleurs primaires, il choisit finalement de se limiter au gris.
Les « peintures à bâtonnets » dont la surface est régulièrement recouverte d’éléments identiques ; les « tondi », peintures à glacis de format circulaire ; les diptyques monochromes ont préparé la forme actuelle de son travail de réduction et de compréhension de l’œuvre-objet : cadre et fond, valeurs du gris, formats orthogonaux, verre introduisant l’image réfléchie et fragmentée du lieu et du visiteur.
Chaque pièce est composée de plusieurs éléments répartis sur une grille topologique définissant un rapport spécifique aux dimensions du mur.
Michel Verjux
A l’origine, il utilise un appareil de projection enclenché sur une « vue » fixe, blanche, qui reconstruit à partir du sol la pyramide visuelle qui, de l’œil à l’objet, désigne l’espace du regard.
Sur ce parcours, des fils à plomb, des tables dressées ou renversées, des socles, des échelles, des palettes et des estrades dessinent, en ombres portées « les images d’une architecture ».
Ensuite, le faisceau devient lui-même sculpture : « la pyramide tronquée » composée de plans aux dimensions décroissantes en matérialise le volume. Intercepteur de lumière projetée, le caisson de lumière blanche se fait source diffusante.
Plus récemment, l’utilisation par Michel Verjux du projecteur de théâtre en modifiant la puissance et la couleur-lumière du jour-de « l’image » introduit de nouvelles qualités : circularité de la zone d’impact, visée tranchante des objets, structure de l’espace présent.
Indépendamment des qualités propres à toutes ces œuvres, cette exposition a une motivation théorique : elle tend à définir ce que peut être aujourd’hui la fonction essentielle d’une peinture qui refuse vigoureusement de n’être qu’une critique d’elle-même mais sans renoncer à habiter le domaine de la recherche, de l’invention, comme de la pensée visuelle la plus aiguë.
D'après le communiqué de presse
Quando
todos los días excepto martes