Exposición / Museo
Ellsworth Kelly
23 abr - 15 jun 1980
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Cette exposition est consacrée au peintre américain Ellsworth Kelly.
Après Sam Francis, Soto et Pierre Soulages, le Musée national d’art moderne poursuit une série d’expositions où se succèdent quelques-uns des principaux représentants de l’abstraction contemporaine. Ellsworth Kelly est l’un d’eux. Il est de ces peintres américains qui eurent l’occasion, après la fin de la seconde guerre mondiale, de venir à Paris grâce au G.I. Bill.
« La forme de ma peinture est le contenu.
J’utilise soit un panneau, soit plusieurs : rectangles, courbes ou carrés. Les signes sur les panneaux m’intéressent moins que la « présence » des panneaux eux-mêmes. Dans Red, Yellow, Blue, les panneaux carrés sont les couleurs. C’est pour qu’ils durent éternellement dans le présent.
Les dessins de cette époque sont le résultat de l’observation exacte de la forme d’une feuille, d’une fleur ou d’un fruit. Rien n’est modifié ou ajouté : pas d’ombre, pas de signes sur la surface. Il n’y a là ni approximation de la chose vue, ni expression personnelle ou abstraction. Ils sont le résultat d’une observation impersonnelle de la forme.
Mon travail porte sur la structure.
Je n’ai jamais été intéressé par la picturalité (ou par ce que je définis comme telle), une écriture très personnelle, la présence de signes sur une toile.
Créer est avant tout une affaire d’honnêteté.
Ma première leçon fut de voir objectivement, d’effacer toute « signification » de la chose vue.
Alors seulement peut-on comprendre et sentir sa signification véritable. »
Ainsi s’exprime Ellsworth Kelly dans ses Notes (1969).
Il séjourne en France de 1948 à 1954, participe régulièrement aux salons parisiens, et sa première exposition personnelle se tient alors à la galerie Arnaud. Depuis son retour aux Etats-Unis, il y a plus de 25 ans, Kelly a poursuivi une œuvre rigoureuse dont les derniers développements (peintures et sculptures depuis 1966) seront présentés dans les Galeries contemporaines.
Adepte d’une abstraction froide qui ne sacrifie à aucun lyrisme, Kelly recouvre la surface d’aplats monochromes, en combinant souvent deux ou plusieurs toiles de couleurs différentes. Kelly est l’un des principaux adeptes du Shaped Canvas. Refusant toute notion d’illusion, ce mouvement trouve sa force dans des œuvres dont l’impact dépend autant de leur forme (ni carrée, ni rectangulaire), de leurs contours, que des couleurs peu nombreuses et sans nuance qui viennent s’inscrire en elles.
D’après Alfred Pacquement, Le Bulletin, n°17, avril 1980
Traduction des notes d’Ellsworth Kelly par Catherine Ferbos et Catherine Thieck.
Quando
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