Cine / video
L'Hippocampe ou cheval marin
24 nov 2007
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L'Hippocampe ou cheval marin de Jean Painlevé
France, 1933, noir et blanc, 13 min. Musique de Darius Milhaud.
Observation des amours du seul poisson à se mouvoir verticalement.
"Comme tout syngnathe qui se respecte, le mâle hippocampe nourrit les oeufs que la femelle a déposés dans une poche patricielle. Emotion quand, avec ses allures de dragon d'Uccello (le contraire serait plus juste), l'hippocampe accouche en roulant des yeux en signe de souffrance. Pour des travellings au fond de l'estuaire de la Garonne, David, l'ingénieur des studios Pathé, avait bricolé une Sept (petite caméra qui ne permettait de charger que sept mètres de pellicule) dans un caisson étanche : la première caméra insubmersible mobile. Faut-il dire que L'Hippocampe a accouché de tout le cinéma de Cousteau".
Hélène Hazéra, in Positif, 1990.
Assassins d'eau douce de Jean Painlevé
France, 1945, noir et blanc, 23 min
Découverte d'un monde parallèle au nôtre, dans les étangs où tout semble tranquille et donne, sous les nénuphars, l'apparence de la sérénité.
Jean Painlevé donne une vision fantastique et cruelle d'un univers où chacun ne peut survivre qu'au détriment d'un autre. Des êtres étranges, carnivores, de formes souvent surréalistes sont observés en prises de vue macroscopiques. La moindre larve dans cet univers insolite est chef d'oeuvre de la nature.
"Et curieusement", écrivait Jean Rouch, "si l'on fait aujourd'hui le bilan des deux cents films scientifiques de Jean Painlevé, on découvre l'aventure exemplaire de cet ami de Jean Vigo et des surréalistes, de plongeurs cinéastes d'avant Cousteau, de ce fou de musique de jazz qui n'hésitait pas à associer le vol des vampires des forêts de l'Uruguay au Black and Tan Fantasy de Duke Ellington ou le drame quotidien des dytiques d'Assassins d'eau douce aux trompettes de Louis Amstrong ou de Cab Calloway. Il rendait ainsi ces films à leur époque en les rendant en même temps éternellement jeunes".
Le Vampire de Jean Painlevé
France, 1939, noir et blanc, 9 min. Musique de Duke Ellington.
Le Vampire est avant tout un document scientifique sur la chauve-souris du Brésil.
Jean Painlevé nous montre comment elle se nourrit de sang frais. Son repas nous est détaillé dans toutes ses étapes. Repu, le vampire déploie son aile en un salut dont le sens métaphorique n'échappera à personne au sortir du cauchemar hitlérien.
"Avec Le Vampire, Jean Painlevé a réalisé un véritable microcosme des rites du sang en même temps qu'un saisissant document zoologique. Cette chauve-souris sanguinaire d'Amérique du Sud est à l'origine du mythe du vampirisme, et ce n'est pas sans raison que Painlevé fait précéder l'étude de l'animal d'un extrait du chef d'oeuvre du cinéma vampirique : Nosferatu de F. W. Murnau(1922). Toute l'horreur que dégage cet animal confère au film quelque chose de fascinant : la cruauté, la barbarie du sujet est magnifiée par la musique que Painlevé a empruntée à Duke Ellington". (F. Porcile)
Jammin' the Blues de Gjon Mili
Etats-Unis, 1944, noir et blanc, 10 min
Tournées à Los Angeles en 1944, dix minutes saisissantes réunissant les plus grands jazzmen de l'époque. Photographe d'origine albanaise, Gjon Mili travaillait dans les années 40 pour Life Magazine. Dans ce film, il fait preuve d'une grande virtuosité pour rendre à l'image l'atmosphère d'une jam session. "Ségrégation oblige, Barney Kessel, seul musicien blanc de la jam, est filmé dans la pénombre pour passer inaperçu". (Jérémie Couston, Télérama, 19 mai 2007)
Pacific 231 de Jean Mitry
France, 1949, noir et blanc, 9 min
Essai de synchronisation d'images sur la composition symphonique d'Arthur Honnegger, qui est elle-même la transposition musicale d'impressions visuelles, de sensations physiques éprouvées lors d'un déplacement sur une locomotive prestigieuse, la "Pacific 231 E.24".
Primé au festival de Cannes en 1949.
Quando
Desde 17:00