Debate / Encuentro
Poésie Plate-forme
« Rappeler », rencontre avec Frédéric Boyer et Violaine Lochu
08 sep 2018
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Les rencontres « Poésie Plate-forme » qui existent depuis bientôt 10 ans, à la Fondation d’entreprise Ricard, font se rencontrer sur un mode expérimental des écrivains, des poètes, des performeurs, des chorégraphes et des historiens, sociologues, anthropologues et philosophes.
A partir de leurs travaux comme de leurs méthodes, sont réaffirmées les affinités à l’œuvre entre la création et la connaissance.
Le point de cette rencontre, intitulée « Rappeler », est l’intérêt commun de l’écrivain, poète et traducteur Frédéric Boyer, pour la Chanson de Roland dont il a retraduit et commenté la matière guerrière et merveilleuse (Rappeler Roland, P.O.L, 2013), et de la performeuse Violaine Lochu, auteure de Vestiges de Roncevaux, 2013, où, par une série d’altérations linguistiques, elle « ruine » le texte dans un temps archéologique accéléré.
Séance Poésie Plate-forme hors les murs, un cycle de conférences de la Fondation d’entreprise Ricard, proposé par Jérôme Mauche
Le travail de Violaine Lochu est une exploration du langage et de la voix.
Dans ses performances, vidéos, pièces radiophoniques, elle croise ses propres recherches vocales avec une relecture libre de différentes traditions écrites ou orales (mythes, contes, chansons populaires…), des réflexions théoriques (nourries de psychanalyse, de linguistique, de sociologie…), et un matériau sonore recueilli lors des nombreuses rencontres auxquelles sa pratique donne lieu. A chacune de ses interventions, Violaine Lochu explore tout le spectre et toutes les possibilités esthétiques de sa voix, y compris les plus inattendues, pour tenter de l’emmener vers un au-delà du dicible.
Née en 1987, Violaine Lochu est diplômée de l’ENSAPC (Ecole nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et titulaire d’un Master II de recherche en arts plastiques (université Rennes 2). Lauréate du prix Aware 2018 et du prix de la performance 2017 du Salon de la Jeune Création, elle a performé entre autres au Palais de Tokyo (25 ans de D.C.A, 2017), lors de Parade for FIAC 2017, au Jeu de Paume, au FRAC Champagne Ardennes, au Kunsterein de Munich en Allemagne, aux Bouffes du Nord et au théâtre le 4e art de Tunis (festival La voix est libre, 2015)... Son travail a été exposé lors de nombreuses expositions collectives notamment au MAC VAL (Tous de Sangs Mêlés, 2017), au Ferenczi museumi centrum en Hongrie (Reconstructing Eden, 2018), au Centre d’art Bétonsalon et à la Justina M. Barnicke Gallery à Toronto au Canada (Something more than a succesion of notes, 2013), ainsi que durant le Salon de Montrouge 2016 et le Salon de la Jeune Création 2017. La galerie Dohyang Lee à Paris et le Centre d’Art Contemporain Chanot à Clamart ont accueilli récemment ses expositions personnelles Hypnorama et Hinterland. Gràce au soutien du Centre National des Arts Plastiques, elle mène actuellement une recherche en Laponie.
Frédéric Boyer est né le 2 mars 1961 à Cannes. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure, il est écrivain, traducteur et éditeur. Auteur d’une trentaine de livres depuis 1991, tous publiés aux éditions P.O.L, romans, essais, poèmes et traductions. Prix du Livre inter en 1993 pour son roman Des choses idiotes et douces, et prix Jules Janin de l’Académie française pour sa nouvelle traduction des Confessions de Saint Augustin (Les Aveux, P.O.L 2008).
Il a dirigé le chantier de la nouvelle traduction de la Bible, avec de nombreux écrivains contemporains (Olivier Cadiot, Jean Echenoz, Florence Delay, Jacques Roubaud, Valère Novarina…), parue en 2001 (éditions Bayard).
Depuis des années son œuvre associe l’écriture personnelle et la relecture et traduction de grands textes anciens.
En 2010, sa nouvelle traduction de Richard II de W. Shakespeare (P.O.L, 2010) est montée par Jean-Baptiste Sastre, avec Denis Podalydès, dans la Cour d’honneur du Palais des papes au festival d’Avignon. Où il fait lui-même ses premiers pas de comédien.
En 2012, création au Théâtre de Lorient et au Centre dramatique de Châteauvallon de sa première pièce : Phèdre les oiseaux (P.O.L, 2012), avec la comédienne Hiam Abbass.
En 2014, son monologue Rappeler Roland, et sa nouvelle traduction de la Chanson de Roland, sont créés à la Comédie de Reims par Ludovic Lagarde.
Dernier ouvrage paru : Peut-être pas immortelle (P.O.L, 2018).
Depuis juin 2018, il dirige les éditions P.O.L.
Quando
18:45 - 20:00