Cine / video
Le Cas étrange du Dr Jekyll et Miss Osbourne / Intérieur d'un couvent
10 mar 2017
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Dr Jekyll et les femmes ou Le Cas étrange du dr Jekyll dt de Miss Osbourne, France, 1981, 92’, DCP (format original : 35mm), coul., vostf
Lors d’une soirée mondaine dans sa luxueuse demeure londonienne, le Docteur Henry Jekyll se transforme en Mister Hyde, après s’être plongé dans un bain rempli d’une substance mystérieuse, et se livre à des actes violents. Adaptant très librement le roman à succès de Robert Louis Stevenson, Borowczyk en livre une version à cheval entre le grotesque et le romantique, créant une atmosphère des plus oppressantes.
« Nous ne saurions que louer le grand cinéaste, qui ne vit que par et pour l’exaltation du corps féminin, d’avoir resserré l’union de Jekyll et de Hyde et d’avoir donné au double personnage inventé par Stevenson un nouveau double, une fiancée, une amoureuse, une soeur luciférienne, un reflet charnel incarné merveilleusement par la beauté raphaëlienne de Marina Pierro. Ainsi s’achève le film, dont l’auteur a eu le courage de nous épargner un dénouement hypocrite, et de la salle qui a cessé d’être obscure nous sortirons baignés de la lumière d’amour que l’art de Walerian Borowczyk a su tirer de la pellicule Fujicolor, cette lumière blonde que je voudrais revoir à mon dernier instant...À André Breton, qui après William Blake, Swinburne et quelques autres poètes l’avait aperçue et n’en avait pas perdu le souvenir, je me permets d’offrir un film digne d’être traité de surréaliste : Le Cas étrange du Dr Jekyll et de Miss Osbourne. » André Pieyre de Mandiargues, Borowczyk, cinéaste onirique, Le Cas étrange du Dr Jekyll et de Miss Osbourne, Éditions Walter / Albatros, collection La Vue, Paris, 1981
Intérieur d'un couvent (Interno di un convento),
Italie, 1978, 95’, 35mm, coul., vostf
Première production italienne où Borowczyk dépeint les fantasmes et divertissements auxquels s’adonnent des nonnes sexuellement réprimées dans un couvent. Humour paillard et frivolité cachent une exploration profonde de l’amour divin et de l’amour charnel que la caméra virevoltante de Luciano Tovoli saisit à merveille. C’est en voyant ce film que l’écrivain italien, Alberto Moravia, aurait comparé Borowczyk à Boccace.
Séance BIS à la Cinémathèque française, dans le cadre des soirées célébrant le cinéma bis
Séance présentée par Jean-François Rauger