Vidéos Thaïes

Dans le cadre de Tout à fait Thaï 2006

A l'occasion de la saison thaïe, plusieurs vidéastes et performers thaïlandais sont invités à présenter leurs travaux. Ils rendront compte d'une scène indépendante en plein essor bien que peu connue en France, même si au cours de la dernière décennie leur travail a été montré dans un grand nombre de manifestations internationales. Parallèlement à l'héritage d'une culture traditionnelle forte liée à l'identité nationale, ces artistes développent des pratiques actuelles : vidéos, performances, installations audiovisuelles et interactives.

Porntaweesak Rimsakul

Porntaweesak Rimsakul vit et travaille à Bangkok. Titulaire d'un BFA d'arts visuels obtenu à l'université de Bangkok, il est reçu en résidence à l'Ecole nationale supérieure des Beaux-arts de Paris en 2004. Son travail est montré depuis 1999 en Thaïlande, mais aussi au Japon et en Europe. Il réalise des installations, des objets et des vidéos, dans lesquelles il introduit avec humour des éléments de la vie quotidienne.

RGB

2004 / 6'33''/ coul. / son

Sur les toits terrasses du quartier chinois de Bangkok, Porntaweesak Rimsakul organise un joyeux lâcher de ballons rouges, verts et bleus.

Kata Sangkhae

Artiste plasticien réalisant principalement des installations, Kata Sangkhae pratique également la performance. Il est titulaire d'un MFA obtenu à l'Université de Californie. Il enseigne par ailleurs à l'université de Bangkok, dont il dirige l'espace d'exposition. Une de ses actions les plus connues est sa performance « Red Man Swimming », réalisée dans le cadre de l'exposition « Cities on the Move » organisée à Bangkok par Hans-Ulrich Obrist et Hou Hanru en

1999.

Red Man Swimming II

2000 / 6' / coul. / son

Vêtu d'une combinaison de plongée rouge vif, Kata Sangkhae défie le courant du Chaho Praya à Bangkok en se laissant dériver, donnant à son geste une dimension performative dans laquelle l'artiste se met à l'épreuve pour surmonter les dangers du fleuve.

Little Kata

Malibu, 5'20'' / Matador, 2'01'' / Zuma 1, 1'13'' / Zuma 2, 0'53'' de Kata Sangkhae 2002 / 10' / coul. / son

Dans cette série de performances, l'artiste lance à l'eau une figurine blanche représentant un nageur. Cette vidéo fait référence à l'action Red Man Swimming et poursuit une réflexion sur les notions d'humilité et de respect envers les

éléments naturels.

Apichatpong Weerasethakul

Apichatpong Weerasethakul est né à Bangkok en 1970 et a grandi à Khon Kaen, une petite province du nord-est de la Thaïlande. Il réalise ses premiers court-métrages au début des années 90 et part ensuite aux Etats-Unis afin d'y

étudier le cinéma au Chicago Art Institute. En 2000, il termine son premier long métrage, Mysterious Object at Noon. Deux ans plus tard, le festival de Cannes lui décerne le prix de la sélection « Un certain regard » pour Blisfully Yours et en 2004 le prix du jury pour Tropical Malady. Apichatpong Weerasethalul est reconnu comme chef de file du cinéma indépendant thaïlandais et devient l'un des cinéastes les plus actifs en Asie, notamment à travers la société qu'il créé en 1999, Kick the Machine, qui produit ses propres films et soutient des projets indépendants ou expérimentaux. Cet artiste a également réalisé de nombreuses vidéos parmi lesquelles « Haunted Houses » et « Nokia Short » ainsi que des installations audiovisuelles, la plus récente étant « Ghost of Asia », coréalisée avec Christelle Lheureux. Ces trois œuvres ont récemment été acquises par le Centre Pompidou.

Nokia Short

2003 / 2' / coul. / son

C'est une oeuvre à la fois rythmique et méditative, résultant de la fusion entre une bande son hypnotique de Masato Hatanaka et une vidéo quasi abstraite enregistrée par le téléphone portable d'Apichatpong Weerasethakul.

Haunted Houses

2001 / 60' / coul. / son / extrait 20'

Apichatpong Weerasethakul fait rejouer à des habitants du monde rural des soaps opéras de la télévision thaïlandaise.

Séance présentée par Uthit Atimata, Professeur à la Faculté des Beaux-arts de Chang-Mai, Thaïlande

Avec le soutien de Tout à fait Thaï 2006, du Ministère de la culture de Thaïlande, et de l'Ambassade Royale de Thaïlande en France.