Soirée critique / Apostrophe dans ma cuisine

Arthémis Johnson et ses amis vous convient chaleureusement à participer à une session extraordinaire en public d’Apostrophe dans ma cuisine. Apostrophe dans ma cuisine ou comment lire les romans de la rentrée littéraire ENSEMBLE, ou même comment lire ENSEMBLE tous les romans que nous aimons tous les romans que nous détestons, tous les romans de la terre, en gros, tous les romans qui en ont toujours été, de la rentrée littéraire, depuis des siècles. Comme cela fait beaucoup – soupir – qu’il y a aussi la poésie, et qu’il faut bien cesser de lire, de temps à autre, pour reprendre des forces, dormir un peu, s’imbiber d’un Scotch végétalisé pour ne pas mourir de soif ou d’ennui, venez donc nous aider à opérer un sauvetage des romans qui seront oubliés par la mode. Mais venez aussi provoquer le naufrage de tous ces romans, qui, eux, pauvres et affreuses créatures, sont seulement écrits pour la mode ! Quelques questions en vrac qu’il est possible d’oublier, ou pas : Comment vivre une vie romanesque ? Qu’est-ce qu’un roman macron-compatible ? Peut-on haïr un roman ? Pourquoi lire ce roman de la rentrée plutôt que manger des spaghetti ? Inversement : pourquoi préférer pédaler dans sa cuisine plutôt que terminer un livre ? Comment un roman transforme tout ? Comment un roman transforme rien ? Comment devenir poète ? Pourquoi lire, c’est inventer, chipoter, croiser, dormir, s’en aller loin, très loin ? Apostrophe dans ma cuisine : une soirée de lecture participative, gratuite, horizontale. Parce qu’il n’y a pas d’éloge ou d’enthousiasme sans grands refus, parce qu’il n’est pas besoin d’être plus que lecteur pour avoir son mot à dire, rejoignez-nous, soyez certains que vous ne serez plus jamais tout à fait tout seul, de temps à autre, quand vous le désirez.

Arthémis Johnson et ses amis sont une bande de lecteurs de tous âges, de toutes confessions, de toutes professions : une bande de lecteurs de toutes les passions. Et la liste n’est pas close, jamais. Tous, ils ont fait leurs études en grande Garabagne, au pays de la magie. Tous, bottes ou sandales, ils tutoient le Marquis de Carabas. Certains d’entre eux vivent toujours dans ce cher pays qui est la France, d’autres s’en sont enfuis à peine expulsés de la matrice, très vite : pour lire d’autres livres. Ils ont pratiqué un peu de photographie, un peu de peinture, un peu de cinéma, un peu de dentelles, un peu de théâtre, un peu de pâte à modeler. Ils n’ont rien pratiqué du tout. Ils respirent. Ils grattent le banjo. Surtout, ils ont tous en commun d’aimer lire la tête en bas. Enfin, sans avoir toujours, souvent, assez, jamais, le fric pour s’enfuir s’aérer sur la côte, n’importe quelle côte (nul n’ignore la politique des tarifs prohibitifs pratiquée en ce pays dans les transports, transports toutes directions, toutes natures), ils piquent toujours quand ils le veulent A LEUR DESIR une tête libre et heureuse dans l’océan de tous les livres. (Arthémis Johnson)

Liste des livres qui seront critiqués :

- Black village, Lutz Bassman, Éditions Verdier

- Garance rose, Hélène Bessette, Le nouvel Attila

- Des Châteaux qui brulent, Arno Bertina, Éditions Verticales

- Made in China, Jean-Philippe Toussaint, Les éditions de Minuit

- Le père Goriot, Honoré de Balzac

- Roi, Mika Biermann, Anacharsis Éditions

- Imitation de la vie, Antoine Mouton, Christian Bourgois

- L’Avancée dans la nuit, Jakuta Alikavazovic, Editions de l'Olivier

- Les Sorcières de la République, Chloé Delaume, Editions du Seuil

- Histoire de la littérature récente, tome II, Olivier Cadiot, Editions POL

- Le livre que je ne voulais pas écrire, Erwan Laher, Quidam Editeur

- L’histoire de mes dents, Valeria Luiselli, Editions de l'Olivier

- Trois jours chez ma tante, Yves Ravey, Les éditions de Minuit

- Les Rameaux noirs, Simon Liberati, Editions Stock

- Ton père, Christophe Honoré, Mercure de France