Exposición / Museo
Dijon / le consortium.coll
Tout contre l’art contemporain
L'exposition, dijon/le consortium.coll veut rendre compte de l’activité exercée depuis vingt ans par Le Consortium, un centre d’art singulier, sinon atypique, installé à Dijon, en toute complicité avec les artistes, à travers des éléments de sa collection réactualisés à cette occasion.
Conçu comme un parcours actuel, mêlant œuvres isolées et ensemble constitués autour de principes comme la reconstitution ou le souvenir d’expositions, dijon/le consortium.coll est un véritable jeu entre mémoire et futur. De nombreux artistes y sont acteurs aujourd’hui, impliqués dans la mise en place de leurs travaux, ou dans la relecture d’œuvres d’autres artistes.
Le corps principal de l’exposition est ainsi constitué de plusieurs « ensembles complexes » : ainsi deux œuvres monumentales de l’artiste américaine Jessica Stockholder, dont la réflexion sur l’espace, les formes et les couleurs est prolongée par les œuvres de Niele Toroni, Wallace et Donohue, Imi Knoebel, Isa Gensken, et Steven Parrino ; ou encore, le public incluant une œuvre de Mattew McCaslin, et elle-même installée en vis-à-vis du Project of Museum for Gordon Matta Clark, pièce historique de Dan Graham, voire un important dispositif de présentation de l’artiste suisse John Armleder, La Tribune de Genève, où le spectateur évolue dans un lexique de films de série B, de peintures abstraites (de Mike Scott, Steve Di Benedetto…) de films super 8, de néons et de guirlandes lumineuses….
Sont également évoqués ou montrés le One man show de Bertrand Lavier, plus grand rassemblement d’œuvres de cet artiste dans les collections publiques françaises, et le Red Show, exposition du critique Robert Nikas qui réunissait une sélection d’œuvres d’une même couleur, d’artistes différents, et qui donne lieu à la réalisation d’une œuvre nouvelle de Daniel Buren.
En outre, hors du contexte du Consortium, plusieurs artistes sont invités à opérer une relecture de leurs œuvres afin de les adapter au site original qu’offre la Galerie Sud du Centre Georges Pompidou. Plus qu’une présentation de collection, plus qu’une exposition, c’est aussi une forme dynamique de croisements, d’enrichissements entre collection et exposition qui est proposée.
Lieu de plaisir et d’expérience, l’identité « délocalisée » du Consortium constitue aussi un champ de réflexion sur la façon, aujourd’hui et demain, de penser en termes vivants l’œuvre comme un corps vivant, dans sa relation à l’espace, au temps, à l’histoire.
Depuis son origine, Le Consortium est résolument tourné vers la création internationale, de Carl André à Duane Hanson en passant par On Kawara, Imi Knoebel, Pino Pascali, Dan Graham ou Donald Judd. Il conserve également des liens très étroits et durables avec des artistes français comme Christian Boltanski, Annette Messager, Daniel Buren ou encore Bertrand Lavier, rejoints aujourd’hui par la plus jeune génération : Pierre Huyghe, Philippe Parreno, Dominique Gonzalez-Forester, Xavier Veilhan. Nombre d’entre eux ont créé, à l’occasion d’expositions personnelles au Consortium, des œuvres spécifiques pour ce lieu, dont certaines ont rejoint la collection.
D'après le communiqué de presse