L'Espace Ircam

Cette exposition est consacrée à l’Institut de Recherches musicales Ircam. Elle présente son histoire, son architecture, sa réalité et ses enjeux.

Pour son inauguration en 1978, l’espace de projection de l’Ircam présente des créations des compositeurs York Höller et Karlheinz Stockhaüsen.

Dès son origine, l’Ircam s’est voulu un pôle d’échanges en cherchant à attirer aussi bien des talents artistiques que scientifiques, et en développant les conditions favorables à un dialogue et une collaboration.

Mise en espace sur 300 m2 dans la Galerie du Cci, l’exposition présente au visiteur le découpage suivant :

Ircam, architecture et points de repère.

Présentation de maquettes du bâtiment et de son extension, de plans, de dessins et de documents d’archives. Ce premier niveau restitue le contexte initial de l’Ircam et les caractéristiques du projet d’agrandissement (les enjeux pour l’Ircam, la valorisation de la place Stravinski).

Ircam, pôle d’échanges.

Des documents d’archives, des vidéos et des photos illustrent la diversité des compétences qui animent l’Ircam et la nature de ses liens avec l’extérieur. Cet espace évoque l’intégration au Centre Georges Pompidou en tant que département associé, la collaboration privilégiée avec l’Ensemble Inter-Contemporain, les échanges avec les conservatoires et les Grandes Ecoles en France et à l’étranger et les relations avec le monde industriel.

Ircam, recherche et musique.

Présentation d’outils et d’objets musicaux interactifs. Les principaux axes de recherche sont évoqués sous forme de démonstration (nouveaux instruments informatiques, aide à la composition, extension des instruments traditionnels, acoustique…)

Ircam, créer et communiquer.

Il s’agit d’une zone d’écoute d’œuvres, d’approche des projets musicaux de plusieurs compositeurs (plans, maquettes, esquisses, partitions…) et d’évocation du rayonnement de l’Ircam (les activités de diffusion : revues, disques…).

Installé, pour répondre aux exigences de qualité acoustique, dans un bâtiment autonome et souterrain dont le niveau supérieur constitue une « piazza » piétonnière, entre le Centre Georges Pompidou et l’Eglise Saint-Merri, le bâtiment actuel comporte, outre les bureaux et salles de réunions, des espaces particulièrement bien adaptés à la recherche et à la production musicales :

- l’Espace de Projection, aux caractéristiques acoustiques variables (pour les concerts et les expérimentations) ;

- un centre de calcul ;

- des studios ;

- un atelier mécanique ;

- un laboratoire d’électronique.

En dix ans, l’Ircam est parvenu à entretenir et développer ce remarquable outil de recherche et de création. Dans la plupart de ces recherches, l’informatique occupe désormais une place prépondérante.

Le choix des directions à poursuivre et des nouvelles voies à emprunter doit nécessairement prendre en compte la rapidité de cette mutation :

- maîtriser les effets de l’évolution technologique qui se traduit par des besoins toujours croissants des utilisateurs (facilité de programmes, puissance de calculs…) ;

- garantir l’accès aisé à de nouveaux outils et instruments, de plus en plus variés ;

- favoriser l’accueil et l’initiation d’un grand nombre de jeunes compositeurs, de plus en plus attirés par les nouvelles technologies.

Cette perspective constitue ainsi, à divers titres, un atout important dans la poursuite du pari de l’Ircam : créer des œuvres de référence et enrichir la théorie comme la pratique musicale.

D’après le CNAC magazine, n°42, 15 novembre 1987 au 15 janvier 1988