Debate / Encuentro
Russie : qui a peur de la démocratie ?
23 oct 2008
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L'autorité du nouveau président, Dmitri Medvedev, a suscité bien des interrogations. Si le mode de partage du pouvoir entre lui et Poutine n'est pas dénué d'intérêt, la question essentielle est bien celle de la démocratie.
Depuis 2000, l'objectif de l'équipe Poutine a été de limiter le pluralisme, la concurrence et la critique dans le domaine politique et économique par la désertification de la sphère publique et le contrôle sur les ressources du pays. La société russe très dépolitisée qui a bénéficié, dans l'ensemble, de la croissance économique a accepté un système auquel elle ne voit pas d'alternative. Le recul des libertés publiques a son pendant en politique étrangère.
La « Révolution des roses » en Géorgie et la « Révolution orange » en Ukraine ont aggravé la méfiance de la Russie : elle en tire la conclusion que la démocratisation conduit ses partenaires à se détourner d'elle au profit de la communauté euro-atlantique. Dès lors elle a, plus encore qu'auparavant, le souci de contrôler les évolutions politiques. L'intervention militaire russe en Géorgie constitue le sanglant message adressé tout à la fois à l'Occident et aux pays de l'ex-URSS tentés de s'en rapprocher. Il n'incline évidemment pas non plus à l'optimisme quant à l'évolution intérieure de la Russie.
Avec Marie Mendras et Anne de Tinguy
L’autorité du nouveau président, Dmitri Medvedev, a suscité bien des
interrogations. Si le mode de partage du pouvoir entre lui est Poutine n’est
pas dénué d’intérêt, la question essentielle est bien celle de la démocratie.
Depuis 2000, l’objectif de l’équipe Poutine a été de limiter le pluralisme, la
concurrence et la critique dans le domaine politique et économique par la
désertification de la sphère publique et le contrôle sur les ressources du
pays. La société russe très dépolitisée qui a bénéficié, dans l’ensemble, de la
croissance économique a accepté un système auquel elle ne voit pas
d’alternative. Le recul des libertés publiques a son pendant en politique
étrangère. La « Révolution des roses » en Géorgie et la « Révolution orange »
en Ukraine ont aggravé la méfiance de la Russie : elle en tire la conclusion
que la démocratisation conduit ses partenaires à se détourner d’elle au profit
de la communauté euro-atlantique. Dès lors elle a, plus encore qu’auparavant,
le souci de contrôler les évolutions politiques. L’intervention militaire russe
en Géorgie constitue le sanglant message adressé tout à la fois à l’Occident et
aux pays de l’ex-URSS tentés de s’en rapprocher. Il n’incline évidemment pas
non plus à l’optimisme quant à l’évolution intérieure de la Russie
Une signature aura lieu à l’issue de la soirée :
Marie Mendras : Russie. L'envers du pouvoir. Odile Jacob, octobre 2008
Anne de Tinguy : Moscou et le monde. Autrement, février 2008
Une collation légère sera offerte.
Renseignements
Christine Bolron, 01 44 78 46 52
En partenariat avec :
Quando
Desde 19:30