Cine / video
Marseille de père en fils 1 : Ombres sur la ville
13 - 21 nov 2002
El evento ha terminado
Marseille de père en fils - 1 & 2
Municipales de 1989
Ombres sur la ville / Coup de mistral
Réalisé par Jean-Louis Comolli / scénario Jean-Louis Comolli, Michel Samson et Anne Baudry / musique : Jimmy Giuffre, André Jaume / image : Philippe Lubliner, Jacques Pamart / son : Laurent Laffran / montage : Anne Baudry / production : Denis Freyd (Archipel 33), I.N.A. (Claude Guisard), Centre Pompidou, France 3 (Océaniques), La Sept (Thierry Garrel) / 1989 / 80' x 2 /
Marseille de père en fils - 1 & 2
Municipales de 1989
Ombres sur la ville / Coup de mistral
Réalisé par Jean-Louis Comolli / scénario Jean-Louis Comolli, Michel Samson et Anne Baudry / musique : Jimmy Giuffre, André Jaume / image : Philippe Lubliner, Jacques Pamart / son : Laurent Laffran / montage : Anne Baudry / production : Denis Freyd (Archipel 33), I.N.A. (Claude Guisard), Centre Pompidou, France 3 (Océaniques), La Sept (Thierry Garrel) / 1989 / 80' x 2 / coul.
Nous avons commencé à filmer la vie politique marseillaise en 1989. Une élection municipale. Celle qui devait décider de la relève de Gaston Defferre, mort deux ans plus tôt. Marseille de père en fils ? Héritage impossible ! Pourquoi ? L'ombre de Defferre écrasait tout - et d'abord le Parti Socialiste.
Elle empêchait de voir à quel point la ville avait changé. Deux scènes se partageaient le film - le clivaient : celle de la lutte à mort des héritiers socialistes de Gaston Deferre (Pezet, Vigouroux, Weygand, Sanmarco) ; celle de
Marseillaises et de Marseillais qui, à l'écart et même dans l'ignorance du combat politique, poursuivaient leur rêve de Marseille. Pour la plupart, ces personnages étaient d'anciens ou de nouveaux migrants marseillais : Arméniens et Algériens. De tels personnages avaient pour nous toute leur nécessité, précisément parce que l'histoire que nous racontions - celle de l'impossible héritage des pères-héros, ou si l'on veut, du début de la décomposition du parti socialiste (du socialisme en France) - se faisait sans eux, en leur supposée absence. Pendant que Jean-Claude Gaudin, mal remis de ses compositions avec le Front National s'interrogeait sur sa défaite, pendant que le mystérieux
Robert Vigouroux triomphait sur tous les fronts, Mme Maaskri allait allumer un cierge à Notre Dame de la Garde ; des Arméniens montraient fièrement l'église qu'ils avaient bâtie de leurs mains ; Mme Slimani partait à la conquête de la cité, au nom du commerce triomphant et de ce qu'elle appelait " le mélange ", mélange des origines, des histoires, des coutumes, des drames. Le film faisait apercevoir que diriger Marseille est difficile à cause du patchwork des communautés, de ces nouveaux arrivants qui, peut-être parce qu'ils ne peuvent pas encore hériter de l'histoire de la ville, l'écrivent à leur façon, avec l'espoir d'en faire hériter leurs enfants. Il y a là des mouvements de population qui laissent les politiques désarmés. Dans un système fortement clientéliste, quand tout bouge, comment constituer ou reconstituer des réseaux ? La lutte à mort entre les héritiers de Gaston Defferre - Robert Vigouroux, le " bon docteur " et Michel Pezet, le " mauvais fils " - disait le désarroi des socialistes devant une ville qui leur échappait. C'est à Marseille, avant le congrès de Rennes, que le Parti Socialiste a entamé son processus de division, que les clans rivaux, apparus au grand jour, ont montré jusqu'où ils pouvaient aller dans la violence destructrice. Une fois de plus, Marseille était aux avant-postes, sorte de zone franche, de " ville expérimentale " où s'essaient les pratiques politiques qui s'étendront ensuite à toute la France.
Ombres sur la ville
Mercredi 13 novembre, 20h30.
Jeudi 21 novembre, 20h30.
Coup de mistral
Jeudi 14 novembre, 20h30. Projection suivie d'une discussion avec Jean-Louis Comolli
Vendredi 22 novembre, 20h30
Quando
Desde 20:30
Desde 20:30