Cine / video
L’Héritage de la chouette, épisode 6
Mathématique ou l’empire des signes
21 dic 2013
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L’Héritage de la chouette, épisode 6 : Mathématique ou l’empire des signes, 1989, 26’, de Chris Marker
La Surface perdue, 1965, 19’, de Dolores Grassian
Rythmetic, 1957, 9’, de Norman MacLaren
La Théorie des ensembles, 1991, 13’,
2084, 1984, 10’, de Chris Marker et du Groupe Confédéral
Audiovisuel CFDT
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 6 : Mathématique ou l’empire des signes
L’héritage que nous ont imposé les Grecs avec l’espace géométrique et le langage mathématique émerveille Serres. Pourtant, à la base de l’intelligence artificielle se trouve l’algorithme arabe qui apparaît déjà dans l’écriture hiéroglyphique ou cunéiforme. Andler évoque la recherche d’une articulation entre la logique parfaite d’Aristote et l’incertitude qui règne dans les sciences cognitives.
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
La Surface perdue, de Dolorès Grassian, France, 1965, 19’, nb
voix : Chris Marker, Hélène Chatelain
Monsieur Renan, un topographe et ses deux assistants, Beraudier et Jean, ont perdu une surface. Le centre de topographie leur demande d’en retrouver les cotes. Les trois hommes reprennent un à un tous leurs calculs. Après avoir identifié les mesures de la surface, le centre leur signale que cet espace ne peut exister, et que leurs mesures sont nécessairement erronées. Déçus par ces directives, les trois arpenteurs restent perplexes devant cette surface, pourtant bien réelle sous leurs yeux.
Dolorès Grassian était la femme de Mario Ruspoli avec qui Chris Marker collabora également, en 1956 pour Les Hommes de la baleine, dont il écrivit le commentaire, puis en 1972 pour Vive la baleine qu’ils coréalisèrent.
Rythmetic, de Norman MacLaren et Evelyn Lambart, Canada, 1957, 9’, coul.
Une danse des chiffres.
Chris Marker, qui s’intéressait beaucoup aux films d’animation, avait montré entre autres Rythmetic lors de la programmation « Marker Mémoire », en janvier-février 1998, à la Cinémathèque française.
La Théorie des ensembles, de Chris Marker, France, 1991, 13’, coul.
collection Nouveaux médias - MNAM
« La Théorie des ensembles est un conte. Comment classer les animaux de l’Arche de Noé ? Le problème philosophique est raconté aux enfants et nous amène jusqu’au « déluge des mathématiques ». L’image et le texte alternent successivement sur l’écran infographique. (...) Entre l’image, le texte et la musique, une spontanéité ludique apparaît sans que les trois éléments ne se rejoignent jamais ; ils jouent plutôt les uns contre les autres, nous indiquant la joie du divers et du disparate. »
Paul-Emmanuel Odin, Encyclopédie Nouveaux médias, Centre Pompidou.
2084, de Chris Marker et du Groupe Confédéral Audiovisuel CFDT, France, 1984, 10’, coul.
collection Bpi
« Le coup des lendemains qui chantent, on nous l’a tellement fait (...). Devant le bilan de l’époque des grandes vérités tranchées, il est plutôt sain d’imaginer autre chose... » Imaginer autre chose, la CFDT s’y est essayée, en dix minutes, sur Antenne 2, le 29 mars 1984. À l’occasion du centième anniversaire de la législation des syndicats, elle s’est interrogée...sur l’avenir.
Quando
Desde 14:30