Matta

Le Musée national d’art moderne présente au cinquième étage du Centre Georges Pompidou, une rétrospective consacrée à l'artiste chilien Roberto Matta. Elle rassemble 209 œuvres : soixante-huit peintures, souvent de très grandes dimensions, cent quarante dessins, et une sculpture.

C’est à Paris dans les années qui précédèrent la Seconde Guerre mondiale que Matta (né au Chili en 1911) s’est formé, et qu’il y a résidé presque constamment depuis le début des années cinquante. Les Parisiens n’ont cependant jamais eu l’occasion de prendre réellement la mesure de cette œuvre pourtant essentielle dans « le déroulement historique de l’art moderne ». Matta a fasciné aussi bien Marcel Duchamp – qui a pu le citer comme « le peintre le plus profond de sa génération » – que de plus jeunes artistes comme Erro.

Le nom de Matta figure fréquemment dans les expositions collectives ou dans les ventes publiques ; mais la dispersion des peintures majeures à travers de nombreux musées, souvent américains, la facilité avec laquelle l’accent est souvent mis sur les engagements de l’homme, l’absence de toute monographie, fait que l’œuvre est souvent mal perçue dans sa totalité.

D’après le dossier de presse