Debate / Encuentro
Jacques Rancière
De "La haine de la démocratie"
26 nov 2005
El evento ha terminado
« Nous vivons aujourd'hui dans des pays qui se baptisent « démocraties ». Le discours officiel chantait naguère les vertus de ce système, opposé à l'horreur totalitaire. Ce discours n'a plus cours aujourd'hui, même s'il arrive que des armées soient envoyées pour promouvoir la démocratie autour du monde. En France en particulier, un parti intellectuel auquel sa place dans les médias donne un pouvoir inconnu ailleurs n'en finit pas de dénoncer les méfaits de l'« individualisme démocratique » qui mine les bases de la vie civique en détruisant les valeurs collectives et les liens sociaux, et les ravages de l'« égalitarisme » qui mène droit vers un nouveau totalitarisme. D'autres découvrent dans la démocratie des penchants criminels, trouvant son origine dans la Terreur et son accomplissement dans l'extermination du peuple juif. Ces critiques contradictoires mais convergentes ont une cause commune : le caractère profondément scandaleux du « pouvoir du peuple ». La démocratie, gouvernement de tous, est le principe qui délégitime toute forme de pouvoir fondée sur les « qualités » propres de ceux qui gouvernent. Fondée sur l'égalité de n'importe qui avec n'importe qui, la démocratie n'est ni une forme de gouvernement qui permet à une oligarchie politico-financière guidée par ses experts de régner au nom du peuple, ni cette forme de société que règle le pouvoir de la marchandise. Elle n'est portée par aucune nécessité historique et n'en porte aucune. La chose a de quoi susciter de la peur, donc de la haine, chez ceux qui sont habitués à exercer le magistère de la pensée. Dans ce livre,
Jacques Rancière décrit les liens complexes entre démocratie, politique, république et représentation et aide à retrouver, derrière les tièdes amours d'hier et les déchaînements haineux d'aujourd'hui, la puissance toujours neuve et subversive de l'idée démocratique. »
Citation de la 4ème de couverture du livre de Jacques Rancière, « La haine de la démocratie », paru aux éditions La fabrique, 2005.
« Nous vivons aujourd'hui dans des pays qui se baptisent « démocraties ». Le
discours officiel chantait naguère les vertus de ce système, opposé à l'horreur
totalitaire. Ce discours n'a plus cours aujourd'hui, même s'il arrive que des
armées soient envoyées pour promouvoir la démocratie autour du monde. En France
en particulier, un parti intellectuel auquel sa place dans les médias donne un
pouvoir inconnu ailleurs n'en finit pas de dénoncer les méfaits de l'«
individualisme démocratique » qui mine les bases de la vie civique en
détruisant les valeurs collectives et les liens sociaux, et les ravages de l'«
égalitarisme » qui mène droit vers un nouveau totalitarisme. D'autres
découvrent dans la démocratie des penchants criminels, trouvant son origine
dans la Terreur et son accomplissement dans l'extermination du peuple juif. Ces
critiques contradictoires mais convergentes ont une cause commune : le
caractère profondément scandaleux du « pouvoir du peuple ». La démocratie,
gouvernement de tous, est le principe qui délégitime toute forme de pouvoir
fondée sur les « qualités » propres de ceux qui gouvernent. Fondée sur
l'égalité de n'importe qui avec n'importe qui, la démocratie n'est ni une forme
de gouvernement qui permet à une oligarchie politico-financière guidée par ses
experts de régner au nom du peuple, ni cette forme de société que règle le
pouvoir de la marchandise. Elle n'est portée par aucune nécessité historique et
n'en porte aucune. La chose a de quoi susciter de la peur, donc de la haine,
chez ceux qui sont habitués à exercer le magistère de la pensée. Dans ce livre,
Jacques Rancière décrit les liens complexes entre démocratie, politique,
république et représentation et aide à retrouver, derrière les tièdes amours
d'hier et les déchaînements haineux d'aujourd'hui, la puissance toujours neuve
et subversive de l'idée démocratique. »
Citation de la 4ème de couverture du livre de Jacques Rancière, « La haine de
la démocratie », paru aux éditions La fabrique, 2005.
Le samedi 26 novembre, à 14h30, dans la Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Renseignement :
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, fax : 01 44 78 12 03, mail, cbolron@cnac-gp.fr
Des places sont réservés pour les lecteurs d'Artpress, renseignement auprès de
Christine Bolron
Quando
Desde 14:30