Cine / video
Quelques photos dans la ville de Sylvia
(inédit)
08 dic 2012
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Essai autonome plus qu'esquisse préparatoire à "Dans la ville de Sylvia", "Quelques photos…" est un carnet de photographies fixes et réanimées par fondus et surimpressions, une quête à la recherche d'une femme connue vingt-deux ans plus tôt.
Quelques photos dans la ville de Sylvia
Unas fotos en la ciudad de Sylvia
de José Luis Guerin
Espagne, 2007, vidéo, 67’, nb, silencieux avec intertitres stf, inédit
Essai autonome plus qu’esquisse préparatoire à Dans la ville de Sylvia,
Quelques photos… est un carnet de photographies fixes et réanimées par fondus
et surimpressions, une quête à la recherche d’une femme connue vingt-deux ans
plus tôt.
« Avec ce nouvel équipement très peu cher, presque sans frais, en ne prenant
pas pour modèle D.W. Griffith ou Louis Feuillade, ni même Louis Lumière, mais
plutôt les pionniers Etienne Marey et Edward Muybridge, Guerin a redécouvert la
véritable essence du cinéma, son secret oublié, invisible, considéré comme
allant de soi : qu’il ne s’agit pas en réalité d’images en mouvement, mais
seulement de plans fixes, d’une succession de photographies dont le défilement
crée une illusion de mouvement. Entre chaque image, il y a au moins une
minuscule ellipse, presque imperceptible, un vide noir entre chaque cadre. […]
C’est pourquoi je considère comme une sorte de “ justesse poétique ”, le fait
que Guerin, réinventant le cinéma avec les moyens du numérique, soit retourné à
ses tout débuts, sans sons d’aucune sorte, sans même de la musique ou des
bruits, sans la couleur, et qu’il ait employé les éléments nus, minimaux, ceux
qui étaient disponibles lorsque le cinéma n’était pas encore du divertissement,
pas même un spectacle, mais presque un instrument scientifique pour montrer ce
qu’on ne peut voir à l’oeil nu, pour l’enregistrer et en garder une trace, pour
prendre des notes, pour faire des commentaires. Mais Unas fotos… n’est pas
simplement un remake des premiers pas du cinéma avant Lumière : je ne me
souviens pas d’un seul film muet qui utilise les intertitres comme une sorte de
monologue intérieur, une sorte d’équivalent silencieux, écrit, du commentaire
en voix off, comme Guerin le fait. » Miguel Marías, « Quelque chose de vraiment
nouveau. À propos de Quelques photos dans la ville de Sylvia », Images
documentaires n° 73/74, juin 2012
Sélectionné au Festival de Vancouver et à Gijón, en compétition officielle.
Rediffusion le dimanche 23 décembre, 17h, cinéma 1
Quando
Desde 15:00