Debate / Encuentro
Maurice Godelier
Faire société
18 oct 2007
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"Je me propose d'explorer les distinctions qui existent entre les choses que l'on vend, celles que l'on donne, et celles, enfin, qu'il ne faut ni vendre ni donner, mais garder pour transmettre."
C'est par ces quelques lignes que Maurice Godelier ouvre le premier chapitre d'un nouvel ouvrage majeur Au fondement des sociétés humaines (Albin-Michel) qui parait en cette rentrée 2007.
Ce très court fragment, comme le titre, dit bien l'ambition et l'extrême actualité d'un tel livre, pour nous, en France et en Europe. En ces temps où les distinctions nécessaires qu'il évoque semblent plus difficiles à opérer, où les choses qui se vendent se font plus nombreuses, celles qui se donnent plus rares et celles qui devraient se garder plus difficiles à transmettre.
"Faire société", c'est l'invitation à éclairer les conditions de possibilité du lien social, à en expliciter les règles et les paradoxes quand le lien social est réputé se distendre et que néanmoins les logiques communautaristes et identitaires semblent l'emporter sur ce qui rassemble au-delà du groupe. Car, pour Maurice Godelier, nulle société n'a jamais été fondée sur la famille ou la parenté ; il y faut de l'autre, du collectif, du politique, du sacré.
"Faire société", c'est aussi proposer une réflexion qui évite les pièges du catastrophisme, car si "faire société" est complexe, "défaire société" n'est heureusement pas si simple.
D'où l'importance du sous- titre "Ce que nous apprend l'anthropologie". Ce qu'elle nous apprend à nous tous et sur nous tous. Car, "les sciences sociales et la démocratie ont partie liée. Sans liberté de prendre distance par rapport aux principes et aux valeurs de sa propre société, il n'y a pas de connaissance possible de ce que les hommes ont fait et font d'eux-mêmes en produisant de nouveaux rapports sociaux, autrement dit leur histoire, c'est-à-dire l'Histoire."
"Je me propose d'explorer les distinctions qui existent entre les choses que
l'on vend, celles que l'on donne, et celles, enfin, qu'il ne faut ni vendre ni
donner, mais garder pour transmettre." C'est par ces quelques lignes que
Maurice Godelier ouvre le premier chapitre d'un nouvel ouvrage majeur Au
fondement des sociétés humaines (Albin-Michel) qui parait en cette rentrée
2007. Ce très court fragment, comme le titre, dit bien l'ambition et l'extrême
actualité d'un tel livre, pour nous, en France et en Europe. En ces temps où
les distinctions nécessaires qu'il évoque semblent plus difficiles à opérer, où
les choses qui se vendent se font plus nombreuses, celles qui se donnent plus
rares et celles qui devraient se garder plus difficiles à transmettre. "Faire
société", c'est l'invitation à éclairer les conditions de possibilité du lien
social, à en expliciter les règles et les paradoxes quand le lien social est
réputé se distendre et que néanmoins les logiques communautaristes et
identitaires semblent l'emporter sur ce qui rassemble au-delà du groupe. Car,
pour Maurice Godelier, nulle société n'a jamais été fondée sur la famille ou la
parenté ; il y faut de l'autre, du collectif, du politique, du sacré. "Faire
société", c'est aussi proposer une réflexion qui évite les pièges du
catastrophisme, car si "faire société" est complexe, "défaire société" n'est
heureusement pas si simple. D'où l'importance du sous- titre "Ce que nous
apprend l'anthropologie". Ce qu'elle nous apprend à nous tous et sur nous tous.
Car, "les sciences sociales et la démocratie ont partie liée. Sans liberté de
prendre distance par rapport aux principes et aux valeurs de sa propre société,
il n'y a pas de connaissance possible de ce que les hommes ont fait et font
d'eux-mêmes en produisant de nouveaux rapports sociaux, autrement dit leur
histoire, c'est-à-dire l'Histoire."
Renseignement
Christine Bolron
Tél : 01 44 78 46 52
Fax : 01 44 78 12 03
Mél : christine.bolron@centrepompidou.fr
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