Debate / Encuentro
Heinz Wisman
Entre l'oubli du passé et la crainte du futur
22 oct 2008
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Il a été longtemps facile d'opposer les amoureux du temps jadis (toujours soupçonnés d'en être nostalgiques), aux passionnés du futur, confiants dans un avenir meilleur. Avec l'ère des révolutions ouverte au 18e siècle, cette figure prend une consistance politique et sociale nouvelle et s'impose comme une sorte d'évidence.
La table rase (du passé) devient le corollaire de l'avenir radieux ; les avant-gardes artistiques et littéraires, au premier rang desquelles le futurisme, ne manquent pas de reprendre à leur compte un tel programme.
Notre époque a mis à mal cette franche opposition. Mais non pour le meilleur, puisque l'oubli du passé se conjugue désormais avec la peur de l'avenir. C'est peu dire que le futur n'est plus désirable, il est également devenu inimaginable. Comme si, coupés de l'histoire, désespérant du progrès, privés d'imagination, nous étions désormais comme englués dans un présent, immobile et néanmoins agité, qui s'étendrait aux dimensions de l'éternité.
Il a été longtemps facile d’opposer les amoureux du temps jadis (toujours
soupçonnés d’en être nostalgiques), aux passionnés du futur, confiants dans un
avenir meilleur. Avec l’ère des révolutions ouverte au 18e siècle, cette figure
prend une consistance politique et sociale nouvelle et s’impose comme une sorte
d’évidence. La table rase (du passé) devient le corollaire de l'avenir radieux
; les avant-gardes artistiques et littéraires, au premier rang desquelles le
futurisme, ne manquent pas de reprendre à leur compte un tel programme.
Notre époque a mis à mal cette franche opposition. Mais non pour le meilleur,
puisque l’oubli du passé se conjugue désormais avec la peur de l’avenir. C’est
peu dire que le futur n’est plus désirable, il est également devenu
inimaginable. Comme si, coupés de l’histoire, désespérant du progrès, privés
d’imagination, nous étions désormais comme englués dans un présent, immobile
et néanmoins agité, qui s’étendrait aux dimensions de l’éternité.
Mercredi 22 octobre, 19h30, Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la mesure des places disponibles
Renseignements
Christine Bolron 01 44 78 46 52, @ : christine.bolron@centrepompidou.fr
Quando
Desde 19:30