Debate / Encuentro
Emmanuel Todd
La crisis de la democracia americana y el nuevo desorden mundial
27 ene 2005
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Dans son ouvrage, Après l'Empire (Gallimard, 2002), Emmanuel Todd prenait le contre-pied des opinions courantes sur la situation des États-Unis. Il défendait la thèse selon laquelle le caractère agressif ou dominateur de la politique américaine ne traduisait pas leur hégémonie croissante mais au contraire un effort pour masquer leur déclin et en atténuer les effets. Pour preuve, le déficit massif et croissant de leur balance commerciale, reflet d'une perte de compétitivité économique compensée par une capacité politique, par définition fragile, de vivre à crédit aux dépends du reste du monde.
A l'automne 2003, sur fond de crise en Irak, les Forums de société avaient invité Emmanuel Todd afin de l'entendre sur la crise de la démocratie américaine. Aujourd'hui, l'intervention américaine en Irak, la poursuite et l'enlisement du conflit, la réélection de Georges W. Bush incitent à rediscuter de ses vues. Cependant, cette fois, c'est sur les implications de ces événements pour l'Europe que nous souhaitons l'interroger.
En effet, l'administration républicaine proclame une volonté explicite d'exercer sur le reste du monde un "leadership" sans partage. De telles orientations mettent évidemment à l'épreuve les conditions effectives d'exercice de la démocratie pour les nations européennes ; s'il est vrai que le "self-government", "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple", est bien le coeur vivant de la démocratie.
Est-on alors condamné au dépérissement ? Ou bien existe-t-il des choix réalistes, compatibles avec les rapports de force comme avec les configurations politiques et idéologiques, qui permettraient de conforter les outils de la démocratie en Europe et de contribuer à un monde moins injuste et moins dangereux ?
Dans son ouvrage, Après l’Empire (Gallimard, 2002), Emmanuel Todd prenait le
contre-pied des opinions courantes sur la situation des États-Unis. Il
défendait la thèse selon laquelle le caractère agressif ou dominateur de la
politique américaine ne traduisait pas leur hégémonie croissante mais au
contraire un effort pour masquer leur déclin et en atténuer les effets. Pour
preuve, le déficit massif et croissant de leur balance commerciale, reflet
d’une perte de compétitivité économique compensée par une capacité politique,
par définition fragile, de vivre à crédit aux dépends du reste du monde.
À l’automne 2003, sur fond de crise en Irak, les Forums de société avaient
invité Emmanuel Todd afin de l’entendre sur la crise de la démocratie
américaine. Aujourd’hui, l’intervention américaine en Irak, la poursuite et
l’enlisement du conflit, la réélection de Georges W. Bush incitent à rediscuter
de ses vues. Cependant, cette fois, c’est sur les implications de ces
événements pour l’Europe que nous souhaitons l’interroger.
En effet, l’administration républicaine proclame une volonté explicite
d’exercer sur le reste du monde un "leadership" sans partage. De telles
orientations mettent évidemment à l’épreuve les conditions effectives
d’exercice de la démocratie pour les nations européennes ; s’il est vrai que le
"self-government", "le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple",
est bien le coeur vivant de la démocratie.
Est-on alors condamné au dépérissement ? Ou bien existe-t-il des choix
réalistes, compatibles avec les rapports de force comme avec les configurations
politiques et idéologiques, qui permettraient de conforter les outils de la
démocratie en Europe et de contribuer à un monde moins injuste et moins
dangereux ?
Le Jeudi 27 janvier 2005, 19h30, Petite salle, niveau -1
Entrée libre dans la limite des places disponnibles
Renseignements :
Christine Bolron, tel : 01 44 78 46 52, fax : 01 44 78 12 03, mel :
cbolron@cnac-gp.fr
Quando
Desde 19:30