Cine / video
La Vie commence demain
15 nov 2013
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L’Héritage de la chouette, épisode 1 : Symposium ou les idées reçues, 1989, 26’, de Chris Marker
La vie commence demain, 1950, 87’, de Nicole Védrès
L’Héritage de la chouette, de Chris Marker, France, 1989, série télévisée de 13 épisodes de 26’, 338’ au total (5h38), coul.
collection Bpi
Épisode 1 : Symposium ou les idées reçues
À Paris, Tbilissi, Athènes et Berkeley, des historiens se prêtent au jeu de la reconstitution du « symposium », le banquet grec, autour de tables garnies de mets et de vin. Dans ce premier volet et parfois dans les suivants, leurs discussions à bâtons rompus explorent divers thèmes et rejoignent, au fil des digressions, des interventions isolées.
Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l’héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens, il a rencontré des hellénistes, des philosophes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
« L’Héritage de la chouette est un projet encyclopédique qui, par le détour de la Grèce antique, se propose de jeter un peu de lumière sur les sources de notre civilisation, et du même coup sur sa mortalité. (…) À part le plaisir et l’intérêt de voir ou revoir ces treize demi-heures rares, on peut trouver plusieurs choses dans L’Héritage de la chouette : un projet de ce qu’aurait pu être une télévision portée par le même esprit d’innovation que le cinéma à ses débuts, un programme d'enseignement socratique, un serial (chaque chapitre se terminant sur une question laissée en suspens), un lexique markerien, la suite d’une conversation, à deux ou à plusieurs (parfois même un monologue), menée au fil des années, une énumération comme celles de Sei Shônagon (“ Choses qui ne font que passer : le printemps, l’été, l’automne et l’hiver ”), ou encore une autre manière d’aborder une filmographie difficilement organisable, tant les catégories sont dans les films dé- ou retournées. »
Bernard Eisenschitz, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998
La vie commence demain, de Nicole Védrès, France, 1950, 87’, nb
avec Jean-Pierre Aumont, André S. Labarthe, Jean Rostand, André Gide, Le Corbusier, Pablo Picasso, Jean-Paul Sartre
Un journaliste suit un jeune provincial pour mener une enquête sur la vie de demain.
« Peut-être faut-il simplement (…) considérer (l’intelligence) comme une catégorie de l’esthétique, à partir de laquelle on peut concevoir que le cinéma n’est pas seulement l’héritier du roman et du théâtre, plus rarement du poème, qu’il peut également procéder de l’essai – et qu’évidemment, comme en librairie, il peut y avoir de très mauvais essais. Tout cela paraît banal aujourd’hui. Avant Paris 1900 et La vie commence demain ce ne l’était pas du tout. »
Chris Marker, « Marker Mémoire », programme de la Cinémathèque française, janvier-février 1998.
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