Exposición / Museo
Hans Hollein
Métaphores et métamorphoses
18 mar - 8 jun 1987
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Cette exposition est consacrée à l’Autrichien Hans Hollein, un des plus fameux architectes-designers de notre temps, qui a notamment reçu le Pritzker Architecture Prize en 1985. Mise en scène par lui-même, elle met en exergue la constante de son travail, à savoir la recherche perpétuelle d'une synthèse entre architecture, arts plastiques et création industrielle.
[ …] Ce n’est certainement pas un hasard si, à l’époque où Hans Hollein posait dans le paysage paisible de l’Autriche ses banderilles provocantes et péremptoires, esquissant ainsi une vision radicalement différente de l’architecture, aucun des maîtres auxquels il attachait une attention particulière ne jouissait de reconnaissance officielle. Avant tout, Konrad Wachsmann, renouant avec certaines positions du Bauhaus.
Une bonne partie de l’emportement de Hans Hollien s’explique par le refus de voir l’architecture tomber entièrement entre les mains des technocrates de la construction. […] Hollein, cet incorrigible avant-gardiste, affronta le fonctionnalisme paralysant et réducteur, en lui opposant une autre notion élémentaire, elle aussi réductrice, l’architecture comme expression des fins que l’homme impose à l’environnement. Les moyens employés par Hollein, des images évocatrices que sont ses collages, dessins et projets visionnaires des années 60 jusqu’aux premières réalisations, telle la boutique Retti à Vienne (1964/65) semblent vouloir imposer l’ordre de l’esprit à celui des choses (la soi-disant fatalité du recours aux technologies modernes). [ …]
Son emploi quasi-baroque des illusions spatiales, comme celui des invocations allégoriques dans le paysage décoratif, nous impose une lecture spirituelle de l’œuvre architecturale, quelquefois chargée jusqu’à la limite du supportable, mais jamais gratuite. […]
Une large partie de l’œuvre de Hollein […] fait écho à cette pensée universaliste où le détail et l’ensemble s’enrichissent mutuellement, oscillant entre les extrêmes à la recherche d’un Tout-Architecture, d’une Architecture Absolue qui répondrait aux besoins matériels et spirituels de l’homme. Il n’est pas surprenant donc de voir la lenteur avec laquelle s’exécutent les constructions de Hans Hollein – la plus grande jusqu’ici, le musée de Mönchenglabach, a nécessité plus de dix années de travail. Elle est inversement proportionnelle aux esquisses qui naissent sous sa main avec une rapidité impressionnante.
D’après Milovan Staniè, CNAC magazine, n°38, 15 mars-15 mai 1987, et le dossier de presse
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