Hommage à Jean-François Laguionie

Cette soirée est présentée en partenariat avec l'Association française du cinéma d'animation (AFCA) dans le cadre de La Journée mondiale-Fête du cinéma d'animation.

Né en 1939 à Besançon, Jean-François Laguionie n'est pas immédiatement intéressé par le cinéma d'animation, auquel il préfère le théâtre. C'est grâce à Paul Grimault, dont il est l'élève durant plusieurs années, qu'il découvre l'art de l'animation. Cette rencontre lui permet notamment de se familiariser en autodidacte avec les techniques de réalisation. «Faire des films d'animation permet de réunir des expressions que l'on aimerait peut-être approfondir séparément : l'écriture d'abord... Je pars toujours d'un récit sous forme littéraire ; le dessin ensuite... Mon plus grand plaisir est de faire les croquis préparatoires ; le théâtre enfin, pour la mise en scène et les

éclairages».

C'est donc tout naturellement dans l'atelier de Paul Grimault qu'il réalise ses trois premiers courts métrages, selon la technique du papier découpé, animé directement sous la caméra. « Avec le papier découpé, comme dans toutes les techniques d'animation directe, on travaille sans filet, là est le plaisir... »

Suivront quatre autres films d'animation et deux films en prise de vue réelle. Au nombre des nombreux prix internationaux qui figurent à son palmarès : le Grand Prix d'Annecy en 1965 pour La Demoiselle et le violoncelliste, son premier court métrage, le Grand Prix au festival d'Ottawa et la Palme d'or du court-métrage au Festival de Cannes 1978 pour le dernier, La Traversée de l'Atlantique à la rame.

En 1979, il fonde son propre studio, « La Fabrique », à St Laurent du Minier (Gard) avec une petite équipe d'auteurs réalisateurs réputés dans l'animation. Débute alors l'aventure d'un premier long métrage qui sera Gwen, le Livre de sable... Eloigné de la réalisation pendant quelques années pour se consacrer à la direction de La Fabrique, il y revient pour deux longs métrages, Le Château des Singes, premier film pour enfants sorti en 1999, et en 2003 L'île de Black

Mor, une aventure maritime dont le héros est un jeune garçon à la recherche de quelque chose de plus qu'une île au trésor...

Actuellement, il réalise Le Tableau, un long métrage mélangeant peinture animée et prises de vues réelles. Auteur de nombreuses nouvelles et de quelques romans qu'il adapte parfois pour le cinéma, Jean-François Laguionie est depuis longtemps l'un des grands noms de l'animation française.

La séance s'ouvrira sur la projection de deux films de Jean-François Laguionie.

Un débat aura lieu à l'issue de la séance.

La traversée de l'Atlantique à la rame

1978, 21', coul.

Une bombe par hasard

1968, 9', coul.

En deuxième partie de soirée, cinq réalisateurs français surprise choisiront chacun de leur côté un film et offriront ce bouquet peu commun à l'invité d'honneur de la fête de l'animation 2007, Jean-François Laguionie.