Enigme de la modernité

Des artistes, une histoire, une collection

Ce parcours, qui suit les développement de la création récente, éclaire aussi

la nature et la spécificité de cette collection.

Créé en 1947, le Musée s’est constitué principalement avec l’aide des artistes

- au premier rang desquels Picasso, Braque, Brancusi, Kandinsky - et de grands

donateurs, intégrant dès ses premières années d’importants fonds monographiques

et thématiques qui se sont par la suite régulièrement enrichis.

En l’espace de trente ans s’est alors créée une collection contemporaine qui

figure aujourd’hui parmi les plus importantes au monde, et dont l’envergure est

comparable à la collection moderne, apanage de notre institution.

De façon significative, ses caractères principaux poursuivent et actualisent

les enjeux définis à l’origine du Musée : une collection proche des créateurs

et de la scène artistique, constituée principalement de grands ensembles

consacrés à des artistes ou à des mouvements.

C’est ce qui fait aujourd’hui la spécificité du Centre Pompidou, par rapport

aux nombreux musées qui se sont créés durant les vingt dernières années pour

accueillir l’art actuel.

Attentive aux révisions et aux nouveaux stimuli de la scène artistique, la

collection continue de s’enrichir, en prenant l’option de la diversité et en

s’inscrivant dans le large mouvement de définition de l’identité culturelle de

l’Europe.

Le parti qui a été choisi pour cette exposition entièrement élaborée à partir

de nos collections, est d’offrir aux visiteurs de Zagreb une véritable

introduction à la création contemporaine, d’une part, et aux spécificités de

notre collection, d’autre part.

Ainsi le parcours élaboré par Zélimir Kosevic suit le fil des principaux

courants et mouvements qui ont marqué les quarante dernières années, tout en

mettant en relief certaines grandes installations et oeuvres-phares qui

marquent la collection de leur empreinte.

Les recherches cinétiques et l’art géométrique, les multiples expressions de

Fluxus, le Nouveau réalisme, la peinture Pop, l’art conceptuel et ses divers

échos, l’art minimal et le mouvement Support Surface, la photographie

plasticienne et la jeune création sont autant d’étapes qui s’articulent les

unes aux autres en dressant un portrait de l’évolution de la création depuis

les années 1950 jusqu’à nos jours.

A noter le prêt exceptionnel de certains chefs d’oeuvres dont la mobilité est

aujourd’hui très restreinte, comme la Chaise électrique de Andy Warhol, I like

Olympia in Blackface de Larry Rivers ou les Monochromes de Yves Klein.