Exposición / Museo
Pierre Chareau
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Le centre Pompidou présente la première grande rétrospective consacrée au créateur de meubles, décorateur et architecte français, Pierre Chareau.
En moins de dix ans, de 1925 à 1932, Pierre Chareau produira l’essentiel d’une œuvre singulière dans laquelle les créateurs contemporains se reconnaissent. Il est un grand admirateur et ami des cubistes. Il participe, avec Mallet-Stevens et Le Corbusier, au Mouvement moderne et devient membre, en 1930, de l’Union des artistes modernes.
Né en 1883, Pierre Chareau s’installe à son compte en 1919 comme architecte et créateur de meubles. Rejetant le « vieux-neuf » mais conservant la mémoire des grandes traditions de l’ébénisterie française, il conçoit des meubles rigoureux, emprunts de fonctionnalité, sans décor. Très vite, il se préoccupe de leur intégration dans l’appartement. […] Entre 1919 et 1932, il aménage de nombreux appartements. […] Dans ses réalisations, Chareau privilégie les combinaisons insolites de matériaux alliant le précieux au moins cher, le traditionnel au nouveau. Ses audaces sont extrêmes, parfois géniales, mais son mobilier reste destiné à une élite. […] En 1925, à l’occasion de l’exposition internationale des arts décoratifs, il contribue à la réalisation de l’ambassade française. Dans ce programme phare que se partagent les « modernes », il conçoit un bureau bibliothèque qui est remarqué.
Soutenu par des mécènes exigeants, les Dalsace, Chareau se tourne en 1927 vers l’architecture et conçoit son premier bâtiment, un Club House pour le Golf du grand Hôtel de Beauvallon.
Des sept bâtiments construits par lui, un seul témoigne encore de son art, de sa poésie et de don savoir-faire : la Maison de verre (rue Saint-Guillaume à Paris). La précision de la fabrication tant des meubles que de l’architecture, le choix et les contrastes des matériaux, l’invention du détail, l’analyse de la lumière et de la fonction de la paroi de verre, la place accordée aux vues et à la transparence font de la Maison de verre une œuvre accomplie et une référence obligée.
Pour la première fois en France sont rassemblés meubles, ensembles, maquettes et illustrations. Le bureau bibliothèque de l’ambassade française (1925) est remonté ; une maquette de grande dimension de la Maison de verre permet de mieux saisir la réalité de l’espace d’un lieu privé, un peu mythique. Une exposition indispensable pour mieux connaître le mouvement moderne et les années trente.
D’après Marc Vellay, Le Magazine, n°77, 15 septembre-15 novembre 1993, et le dossier de presse
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