Projection 2
18 oct 2006
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LUMIÈRE ET OMBRE
de Alfred Sandy
1928 /4’ /35mm/nb/ silenc.
(voir séance du 20 septembre)
FILM STRIP 1
de Takahiko Iimura
1966-1967 / 12’ /16mm/nb/ silenc.
«L’écran est un reflet où le film est projeté et où il est vu. Les films […]
(Films Strips 1 et 2, Cosmic Buddha, In the River) ont été refilmés soit
d’après un écran, soit d’après une table de montage. Le tournage est une
transformation d’une image projetée sur un écran, manipulée par le temps. Ainsi
les films faits d’après un écran n’ont pas d’images réelles mais sont projetés
une fois ; c’est là que je vois la réalité du cinéma. En d’autres termes, “le
cinéma réfléchi” est un art de la projection. C’est dans ce sens que le cinéma
existe en tant qu’art. Mes travaux sont en situation où le film est réfléchi. »
T. I.
BLACK AND LIGHT
de Pierre Rovère
1974 / 7’30 /16mm/nb/ son.
«[Ce film] n’est pas la graphie d’un mouvement, mais une succession de faits
composés que le dispositif de projection traduit pour l’oeil en impression de
mouvements. Il ne se réfère pas à une réalité extérieure mais se veut lui-même
sa propre réalité.» Pierre Rovère Premier prix du premier Festival
international du film abstrait, Montpellier 1974. Le son du film est également
créé par l’ordinateur.
DRIPPING WATER
de Michael Snow et Joyce Wieland
1969 /9’ /16mm/nb/ son.
«On ne voit rien qu’une assiette blanche et de l’eau tombant du plafond dans
l’assiette, et vous entendez le son que fait l’eau en tombant. Le film dure dix
minutes. Je ne peux imaginer un autre personnage que saint François regardant
une assiette se remplissant d’eau si amoureusement, si respectueusement, si
sereinement. La réaction habituelle est : “Mais c’est n’importe quoi ! Juste de
l’eau qui tombe dans une assiette.” Mais c’est une remarque snob. Cette
remarque ne prend pas en compte l’amour du monde, l’amour pour toute chose.
Snow et Wieland filment l’inspiration de l’objet et laissent le spectateur avec
une attitude plus subtile envers le monde qui l’entoure, il peut enfin ouvrir
les yeux à ce monde merveilleux. Et comment pourriez-vous aimer les gens si
vous n’aimez pas l’eau, la pierre, le verre?» Jonas Mekas in «New York Times»,
1969.
PLEASE DON’T STOP
de Stephanie Maxwell
1988 /5’ /16mm/ coul. / son.
Please Don’t Stop a été fait sans recours à la caméra, en inscrivant des motifs
à même le ruban (peinture, grattage, collage…). Grâce au format 35 mm, je peux
créer d’étranges paysages colorés qui se meuvent et changent dans le temps. Le
sujet du film est la représentation de l’infiniment grand et de l’infiniment
petit.
PLUMB LINE
de Carolee Schneemann
1968-72 / 18’ /16mm/ coul. / silenc.
Plumb Line est au centre de la trilogie autobiographique entre Fuses et
Kitsch’s Last Meal. La fin d’une relation trouve son équivalent matériel dans
la transformation du film : le 8mm est gonflé en 16mm, des images en mouvement
sont gelées, des cadres surgissent et se dissolvent ; le film se consume dans
les flammes, détruisant ainsi sa propre imagerie.
EYE MUSIC IN RED MAJOR
de Marie Menken
1931 / 6’30 /16mm/ coul. / silenc.
«Une étude de lumière basée sur la persistance de la vision et les effets
produits par la fatigue de l’oeil. » Marie Menken
SLEEPY HAVEN
de Matthias Müller
1993 / 15’ /16mm/ nb teinté / son.
Sleepy Haven reprend explicitement l’imagerie de Fireworks de Kenneth Anger. «
Sleepy Haven est l’accomplissement d’un rêve érotique diurne ; un cocktail de
séquences originales ou prélevées dans des films de toutes sortes, mêlées comme
seraient mêlés des amants. Des corps de marin nus sont aperçus dans des
solarisations clignotantes. Progressivement, Müller transforme les images
réelles en métaphore de l’amour. Ce film n’évoque pas seulement Fireworks, mais
se fait aussi l’écho d’un autre classique : Un chant d’amour de Jean Genet.»
Peter Tscherkassky
Quando
Desde 19:00