La sur-réalité

A propos de Nice, Jean Vigo, 1929-30, 31 min, 16mm, nb, sil.

Considéré à tort comme un documentaire, À propos de Nice s'inscrivait au contraire dans la ligne surréaliste de l'avant-garde française. Comme le Buñuel de Terre sans pain, Vigo dépasse avec ce film le "strict point de vue documenté " et la "subtilité trop artiste du cinéma pur " (Vigo). Malgré ses défauts et ses outrances (excès d'allégorisme et de métaphores visuelles ), qui doivent plus à l'esprit d'une époque qu'à la personnalité du cinéaste, À propos de Nice reste une œuvre exceptionnelle, où l'humour noir de Vigo sait merveilleusement utiliser l'admirable précision de l'opérateur Boris Kaufman, qui est resté son collaborateur.

Terre sans pain (Las Hurdes), Luis Buñuel, 1933, 30 min, nb, sil.

Juste après le générique, un carton situe la région où fut tourné le film, du 20 avril au 24 mai 1932 : "Cet essai cinématographique de géographie humaine a été tourné en 1932, peu de temps après l'avènement de la République espagnole.

De l'avis des géographes et des voyageurs, la contrée que vous allez visiter, appelée Las Hurdes, est une région stérile et inhospitalière, où l'homme est obligé de lutter, heure par heure, pour sa subsistance. Jusqu'en 1922, année où la première route y fut tracée, Las Hurdes étaient presque inconnues du reste du monde et même des habitants de l'Espagne.

Montparnasse, Eugène Deslaw, 1929, 9 min, 16mm, nb, sil.

La caméra se promène entre les tables de la Rotonde, surprend une coquette se poudrant le nez, un intellectuel, des révoltes plein le crayon. On y reconnaît le peintre Foujita, la clope élégante, Buñuel, rêvassant devant des mollets qui dansent. On y voit la faune qui hantait les trottoirs du Montparnasse, brillant foyer artistique.