Debate / Encuentro
Dialogue entre Gérard Mortier et Christoph Schlingensief
Le Goethe-Institut au Centre Pompidou
09 feb 2006
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Le dernier festival d'Avignon a suscité de violentes polémiques qui, comme c'est hélas trop souvent la règle, abordent de vraies questions mais charrient aussi de mauvais procès.
Au-delà des attaques dont a été l'objet l'édition 2005 du festival, ce qui est significatif c'est que des questions qui taraudent toute création théâtrale ambitieuse ont été à nouveau remises sur le tapis. Risque de se couper du public, risque de générer l'ennui et de perdre l'émotion, risque aussi de laisser la dénonciation ou la provocation se muer en complaisance. Mais la polémique devient vite stérile si elle ignore la contradiction à laquelle la création est toujours confrontée. Que serait le théâtre ou la danse sans les oeuvres et les recherches qui mettent parfois un certain temps avant de conquérir leur public (voire avant de devenir des icônes incontestables) ? Que serait le théâtre sans la transgression, que serait le théâtre sans la recherche de formes nouvelles ? Il est vrai aussi que le débat a besoin d'un exercice de la critique qui, pour être légitime, doit se placer au niveau des intentions des auteurs.
Aussi, l'accueil du Goethe-Institut au Centre Pompidou offre-t-il l'occasion de reprendre plus sereinement un débat essentiel à travers ce dialogue entre Gérard Mortier, aujourd'hui à la tête de l'Opéra de Paris, et Christoph
Schlingensief, l'une des personnalités marquantes de la scène cinématographique et théâtrale allemande, qui présente sa première mise en scène en France, Kunst und Gemüse, A. Hipler à la MC93 Bobigny.
Car tous deux assument pleinement la dimension politique et civique du théâtre, ce qui est peut-être la seule manière de conjurer les fausses confrontations entre tentation populiste et tentation élitaire.
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Le dernier festival d’Avignon a suscité de violentes polémiques qui, comme
c’est hélas trop souvent la règle, abordent de vraies questions mais charrient
aussi de mauvais procès.
Au-delà des attaques dont a été l’objet l’édition 2005 du festival, ce qui est
significatif c’est que des questions qui taraudent toute création théâtrale
ambitieuse ont été à nouveau remises sur le tapis. Risque de se couper du
public, risque de générer l’ennui et de perdre l’émotion, risque aussi de
laisser la dénonciation ou la provocation se muer en complaisance. Mais la
polémique devient vite stérile si elle ignore la contradiction à laquelle la
création est toujours confrontée. Que serait le théâtre ou la danse sans les
oeuvres et les recherches qui mettent parfois un certain temps avant de
conquérir leur public (voire avant de devenir des icônes incontestables) ? Que
serait le théâtre sans la transgression, que serait le théâtre sans la
recherche de formes nouvelles ? Il est vrai aussi que le débat a besoin d’un
exercice de la critique qui, pour être légitime, doit se placer au niveau des
intentions des auteurs.
Aussi, l’accueil du Goethe-Institut au Centre Pompidou offre-t-il l’occasion
de reprendre plus sereinement un débat essentiel à travers ce dialogue entre
Gérard Mortier, aujourd’hui à la tête de l’Opéra de Paris, et Christoph
Schlingensief, l’une des personnalités marquantes de la scène cinématographique
et théâtrale allemande, qui présente les 3 et 4 février sa première mise en
scène en France, Kunst und Gemüse, A. Hipler à la MC93 Bobigny.
Car tous deux assument pleinement la dimension politique et civique du théâtre,
ce qui est peut-être la seule manière de conjurer les fausses confrontations
entre tentation populiste et tentation élitaire.
Traduction simultanée
Le Jeudi 9 février, 19h30, Petite salle, 1er s/sol
Entrée libre dans la limite des places disponibles
Renseignements
Christine Bolron, 01 44 78 46 52, mail : cbolron@centrepompidou.fr
Des places sont réservées aux lecteurs d'Artpress
Quando
Desde 19:30