Debate / Encuentro
D'encre et d'exil
Deuxièmes Rencontres internationales des écritures de l'exil

El evento ha terminado

Enceint d'encre (comme la mer), j'écris parce que l'écriture est un jeu futile et primitif, mais également parce qu'elle est conduite de conscience structurant la conscience, une métamorphose, une communion de la lutte éternelle pour la justice. Breyten Breytenbach

Enceint d'encre (comme la mer), j'écris parce que l'écriture est un jeu futile et primitif, mais également parce qu'elle est conduite de conscience structurant la conscience, une métamorphose, une communion de la lutte éternelle pour la justice. Breyten Breytenbach
Cette phrase de l'écrivain et poète sud-africain Breyten Breytenbach pourrait résumer à elle seule le contenu et la raison d'être de ces Rencontres internationales des écritures de l'exil « D'encre et d'exil » qui ont vu le jour l'année dernière.
Car malheureusement l'écriture, mêlée à la notion de combat, de résistance, de souffrance, est un acte qui ne cessera jamais tant que la folie des hommes les feront se battre et se haïr. Les écrivains invités à ces rencontres ont tous dû quitter leur terre natale un jour ou l'autre car leur liberté d'homme et d'écrivain y était bafouée. Une fois « ici », ils se ré-inventent un pays ou peut-être espèrent-ils toujours retourner « là-bas ».
En 2001, ces premières Rencontres consacraient une soirée à la littérature afghane. Cette année, le parti a été pris de mettre véritablement à l'honneur un pays et ses écrivains : l'Afrique du Sud.
Si la force de la plume est effectivement supérieure à celle de l'épée, comme le dit un proverbe africain, alors la victoire de la démocratie sur le régime d'apartheid appartient aussi aux écrivains et aux poètes sud-africains. Qu'il soient blancs, métis, noirs ou indiens, qu'ils écrivent en anglais, en isizoulou, en sesotho ou en n'importe quelle langue d'Afrique du Sud, aucun n'a pu échapper depuis un siècle à l'influence ravageuse de la ségrégation.
Persécutés, censurés, emprisonnés, la plupart des écrivains sud-africains ont pris, à un moment donné, le chemin de l'exil. Certains depuis sont retournés là-bas, d'autres vivent encore ailleurs, mais tous ont écrit là-dessus et sur les souffrances qui en découlaient.
Pendant ces trois jours, une délégation de sept écrivains sud-africains, des plus renommés, sera présente pour débattre des expériences de chacun.
Le public pourra découvrir et écouter leurs textes et s'imprégner ainsi de cette culture au lourd passé, mais au futur en devenir et tout en bouleversements.
INVITES
Ecrivains
Ahmed Abodehman (Arabie Saoudite) ; Santiago H. Amigorena (Argentine) ; Tahar Bekri (Tunisie) ; Colette Fellous (Tunisie) ; Nedim Gürsel (Turquie) ; Chenjerai Hove (Zimbabwe) ; Sorour Kasmaï (Iran) ; Alia Mamdouh (Irak) ; Marjane Satrapi (Iran) ; Leila Sebbar (Algérie) et Vassili Vassilikos (Grèce).
Ecrivains sud-africains : André Brink, Denis Hirson, Keorapetse Kgositsile, Mandla Langa, Lewis Nkosi et Gillian Slovo.
Universitaires
Jean Sévry, professeur émérite à l'université de Montpellier, spécialiste des littératures et cultures d'Afrique australe, traducteur de littératures africaines. Président de l'APELA (Association pour l'Etude des Littératures
Africaines)
Richard Samin, professeur de littérature à l'Université de Nancy, spécialiste des littératures d'Afrique du Sud
Jean-Pierre Richard, ancien Président du Mouvement Anti-Apartheid français, traducteur littéraire, maître de conférences Université Paris 7