Cine / video
Turin, berceau du cinéma italien - La ville et ses différentes nuances
21 mar - 5 may 2001
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La ville de Turin et ses différentes nuances.
Turin, ville ouvrière, mais aussi Turin capitale de l'élégance, de la discrétion, d'une bourgeoisie cultivée et aimant les arts. L'image de Turin, dans la culture italienne, joue depuis toujours sur cette opposition. Les films situés dans la ville montrent les barrières ouvrières mais aussi les élégantes constructions du centre ville, la grisaille anonyme des banlieues mais aussi l'architecture liberty de certains quartiers ; les espaces urbains deviennent presque métaphysiques dans l'oeuvre de Dario Argento qui y a tourné quatre films, en trouvant dans l'architecture urbaine une grande source d'inspiration. Mimmo Calopresti mêle volontairement les banlieues et le centre dans ses deux films turinois qui, font ressortir les contrastes entre le Turin bourgeois et le Turin prolétaire. Si Tavarelli dans Un amour parle du Turin universitaire (qui est le même que celui de Adieu jeunesse !), Davide Ferrario dans Tous assis par terre parle d'un autre Turin, celui de la "X generation", des jeunes qui, les premiers, affrontent la "postindustrialisation" de la ville. A la moitié des années 60, deux films policiers décrivent la ville de façon quasi opposée : les rituels bourgeois de La Femme du dimanche, la violence des quartiers prolétaires de Turin violente. La "turinosité" peut être aussi bien vue par des cinéastes amateurs comme Luis Bogino, que par Roberto Rossellini. Celui-ci tourne sur commande une interprétation personnelle de l'esprit citadin. Et Maria Adriana Prolo, proche d'Henri Langlois, est profondément turinoise lorsque dans Les Yeux qui ont su voir, de Daniele Segre, elle parle de la ferme détermination qui l'a soutenue depuis le moment, dans les années 30, où elle a commencé à penser à l'importance que représenterait un Musée du cinéma...
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