Du côté d'Orouët
17 nov 2001
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Du côté d'Orouët
de Jacques Rozier/ 1969/ 150'/ coul.
avec Danièle Croisy/ Françoise Guégan/ Caroline Cartier/ Bernard Menez/ Patrick Verde
Du côté d’Orouët
de Jacques Rozier/ 1969/ 150'/ coul.
avec Danièle Croisy/ Françoise Guégan/ Caroline Cartier/ Bernard Menez/ Patrick
Verde
“ L’odeur des vacances. Le vide des vacances. Septembre en Vendée. Du côté
d’Orouët, par exemple. La mer rendue à son immensité, une plage déserte, une
maison naïve, carrée, toute blanche, avec un drôle de petit donjon. Et trois
filles, trois parisiennes, qui s’installent dans un concert de cris aigus, de
fous rires, de gloussements. Qui ouvrent la parenthèse des vacances.
Dès cette ouverture, le ton est donné. Jacques Rozier ne veut être qu’un
témoin. Témoin omniprésent, mais d’une discrétion exemplaire. Reporter
invisible. Laissant (ou feignant de laisser, car tout cela est plus élaboré
qu’il n’y paraît) les trois donzelles s’ébattre en liberté. Captant leur
moindre propos, enregistrant les gestes les plus futiles. Ne craignant ni la
répétition, ni la monotonie. Sachant qu’à la longue une grâce naîtra de cette
insignifiance. […]
Le cinéma de Rozier est si dépouillé de sophistication qu’il nous ramène à la
pureté originelle des premières bandes des frères Lumière. “ Le petit déjeuner
”, “ le bain de soleil ”, “ la promenade en mer ”, “ le plat d’anguilles ” :
chaque épisode de l’histoire pourrait avoir sa place dans un album de famille.
Simplicité proche de la naïveté qui nous charme et qui nous séduit. Le film
cependant apporte autre chose. Sans qu’on y prenne garde, cette accumulation de
détails dérisoires finit par former un tout. Aucune analyse psychologique, mais
chez l’auteur une perspicacité, une finesse d’observation, une complicité avec
ses personnages, qui lui permettent de saisir, au-delà de quelques traits de
caractère, la poésie d’un âge, un certain état de grâce. Agaçantes, ces
oiselles pépiantes et turbulentes ? Parfois un peu. Comme nous agacent nos
propres enfants. Mais elles possèdent en commun l’éclat fragile de
l’adolescence. Et c’est de cet éclat que Jacques Rozier a fait son film ”. Jean
de Baroncelli, “ Le Monde ”, 28 septembre 1973.
LUNDI 12 NOVEMBRE, 20h30
SAMEDI 17 NOVEMBRE, 20h30
SAMEDI 24 NOVEMBRE, 20h30
Quando
Desde 20:30