Debate / Encuentro
Philippe Burrin
L'Antisémitisme: Ressentiment et Apocalypse
10 jun 2004
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Depuis la publication de La Dérive fasciste (Seuil. 1986) Philippe Burrin élabore une oeuvre faite de rigueur et de lucidité qui nous fournit les outils les plus précieux et les plus rares pour élucider les mécanismes de la tragédie qui s'abat sur l'Europe entre les années 30 et la fin de la seconde guerre mondiale. Chacun des ouvrages qu'il a publié depuis lors, Hitler et les Juifs(1989), La France à l'heure allemande (1995), Fascisme, nazisme, autoritarisme (2000), aura apporté sur la période la plus sombre de l'histoire, des éclaircissements décisifs.
Sur le nazisme, sur la collaboration, sur la Shoah. Dans la méthode que met en oeuvre Philippe Burrin, l'analyse particulièrement fouillée de la réalité s'articule avec l'élaboration de concepts rigoureux. Ceux-ci permettent de dissiper cette confusion dont sont (parfois complaisamment) entourés l'horreur, la lâcheté ou la complaisance. Cette démarche s'exprime avec une particulière clarté dans son livre récent Ressentiment et apocalypse, essai sur l'antisémitisme nazi (2004) qui offre à cette conférence son point de départ.
Les succès des nazis, leur accession au pouvoir et surtout leur capacité de mettre en oeuvre sans obstacle leur programme d'extermination demeurent incompréhensibles si l'on ne met en évidence les interactions entre l'identité politique du nazisme (qui devient celle du régime) et le processus de dégradation des mentalités collectives autour d'une culture du ressentiment, de la victimisation, de la violence... Si de tels traits de mentalité ont trouvé dans l'Allemagne de l'après première guerre mondiale les conditions les plus favorables d'incubation, on sait bien évidemment que ni ce pays, ni cette période de l'histoire n'en ont l'exclusivité. Ils peuvent soumettre la démocratie et la simple capacité de vivre ensemble à la pire des épreuves.
Philippe Burrin
L’antisémitisme : ressentiment et apocalypse
Depuis la publication de La Dérive fasciste (Seuil. 1986) Philippe Burrin
élabore une oeuvre faite de rigueur et de lucidité qui nous fournit les outils
les plus précieux et les plus rares pour élucider les mécanismes de la tragédie
qui s’abat sur l’Europe entre les années 30 et la fin de la seconde guerre
mondiale.
Chacun des ouvrages qu’il a publié depuis lors, Hitler et les Juifs (1989), La
France à l’heure allemande (1995), Fascisme, nazisme, autoritarisme (2000),
aura apporté sur la période la plus sombre de l’histoire, des éclaircissements
décisifs. Sur le nazisme, sur la collaboration, sur la Shoah.
Dans la méthode que met en oeuvre Philippe Burrin, l’analyse particulièrement
fouillée de la réalité s’articule avec l’élaboration de concepts rigoureux.
Ceux-ci permettent de dissiper cette confusion dont sont (parfois
complaisamment) entourés l’horreur, la lâcheté ou la complaisance. Cette
démarche s’exprime avec une particulière clarté dans son livre récent
Ressentiment et apocalypse, essai sur l’antisémitisme nazi (2004) qui offre à
cette conférence son point de départ.
Les succès des nazis, leur accession au pouvoir et surtout leur capacité de
mettre en oeuvre sans obstacle leur programme d’extermination demeurent
incompréhensibles si l’on ne met en évidence les interactions entre l’identité
politique du nazisme (qui devient celle du régime) et le processus de
dégradation des mentalités collectives autour d’une culture du ressentiment, de
la victimisation, de la violence..
Si de tels traits de mentalité ont trouvé dans l’Allemagne de l’après première
guerre mondiale les conditions les plus favorables d’incubation, on sait bien
évidemment que ni ce pays, ni cette période de l’histoire n’en ont
l’exclusivité. Ils peuvent soumettre la démocratie et la simple capacité de
vivre ensemble à la pire des épreuves.
Jeudi 10 juin à 19h30, Petite salle
entrée libre dans la mesure des places disponibles
Renseignements :
Chrsitine Bolron, tel : 01 44 78 46 52, mel : cbolron@cnac-gp.fr
Quando
Desde 19:30
