Exposición / Museo
Signes de la Biélorussie

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Pascal Colrat et Michel Wlassikoff se sont rendus en Biélorussie par trois fois
(juillet et octobre 2001, janvier 2002), accueillis par l'ambassade de France : état des lieux d'un pays quasiment inconnu, pourtant situé aux portes de l'Europe.

Pascal Colrat et Michel Wlassikoff se sont rendus en Biélorussie par trois fois (juillet et octobre 2001, janvier 2002), accueillis par l'ambassade de France.
La Biélorussie (ancienne république de l'URSS, indépendante depuis 1991, dénommée Belarus depuis 1996) est pour ainsi dire terra incognita, bien qu'aux portes de l'Europe. Le caractère ubuesque du climat social et politique, l'aspect carcéral de l'environnement urbain reflètent à la fois la structure soviétique débarassée de toute chair, l'état d'esprit d'une caste dirigeante liée aux pires affaires du monde et les sentiments d'un peuple échappant de manière improbable à la mondialisation.
De nombreux scientifiques émettent désormais l'hypothèse que 97% de la radioactivité s'est échappée du réacteur n°4 de Tchernobyl, et non pas 3%, comme l'ont affirmé les autorités soviétiques, thèse qui a jusqu'alors prévalu. L'état sanitaire actuel d'une grande partie des Biélorussiens laisse supposer que cette hypothèse est la plus plausible. Largement disséminés dans le pays, les radionucléides continuent de contaminer massivement les populations. Lors de la sortie de La Supplication, à Paris en 1998, Sveltana Alexievitch signalait qu'"une nouvelle histoire des sens a commencé avec Tchernobyl" ; une part invisible tend à absorber le monde visible.
Pascal Colrat a réalisé sur place plus de trois mille photographies. Il a construit un système graphique fondé sur des compositions alliant dessin et photographie, texte et image. Sa démarche et les moyens plastiques et typographiques qu'elle met en oeuvre, est celle d'un graphiste auteur qui interroge la signification des images et la portée des signes, révélant la Biélorussie en 2001-2002 et offrant un constat sur l'état du monde.
Ses créations n'imposent aucune certitude, toutefois la Biélorussie est un pays où les principes fondamentaux sont bafoués : la liberté d'expression, le droit des personnes. Ainsi parmi les images réalisées, certaines le sont en collaboration avec Act Up, Amnesty International, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme et Reporters sans frontières. Ces organisations sont particulièrement vigilantes à ce qui se passe actuellement en Biélorussie, où la liste des personnes disparues ou détenues arbitrairement ne cesse de s'allonger.
Les textes de Michel Wlassikoff accompagnent les créations de Pascal Colrat au sein de l'exposition et dans le cadre de l'ouvrage qui paraît à cette occasion. Ils forment le contrepoint de cette recherche visuelle ; ils en définissent le contexte et l'éclairent. Ils parlent de la Biélorussie, des conséquences de Tchernobyl, mais également des limites du spectacle et des images, et de l'importance du langage graphique pour révéler la réalité.
Les créations de Pascal Colrat sont exposées au Centre Pompidou sous forme d'un "chemin de fer" géant réalisé en tirage numérique. En effet, le dispositif scénographique s'appuie sur l'ouvrage publié pour l'occasion et mis en consultation au centre de l'exposition.
Itinérance
L'exposition sera présentée à Minsk en septembre 2002, avec le soutien de l'Association Française d'Action Artistique (AFAA)/Ministère des Affaires étrangères, et de l'ambassade de France en Biélorussie.
Quando
11:00 - 21:00, todos los días excepto martes