Cine / video
Industrie + Photographie / Paysage urbain
04 ene 2018
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Harun Farocki, Dans les rues les hommes s’avancent et se dressent… (Die Menschen stehen vorwärts in den Straßen), RFA, 1987, fichier numérique (format d’origine : 16 mm), 16’, coul., vostf, inédit
Dans ce court essai, Farocki filme en plans fixes plusieurs coursives d’immeubles d’après-guerre. Dans cette architecture vide et dépeuplée, seuls les sons de la ville, au loin, témoignent de la vie. Le poème de Georg Heym se superpose aux images et leur donne le lyrisme d’une fiction de fin du monde.
Harun Farocki, Industrie + Photographie (Industrie und Fotografie), RFA, 1979, fichier numérique (format d’origine : 35 mm), 44’, nb, vostf
Industrie et photographie sont liées, la reproduction les rapproche. Mais que voit-on, au fil du temps, au fil de la mécanisation et de l’avènement de la production industrielle moderne, toujours plus cachée derrière les enceintes des entreprises ? La photographie, qui inclut la prise de vue cinématographique, permet-elle de voir le travail, les processus à l’œuvre, la production plutôt que le produit ? Industrie et photographie posent la question du visible, de leur lisibilité par le regard humain.
Harun Farocki, Paysage urbain (Stadtbild), RFA, 1981, fichier numérique (format d’origine : 16 mm), 44’, coul., vostf, inédit
En 1945, l’Allemagne est en ruines, tout est à reconstruire. Farocki explore ici l’évolution de l’architecture entre l’avant et l’après-guerre, à Berlin principalement, à travers photographies et entretiens. Autant que l’architecture, ce sont les modes de vie et les regards qui changent.
« Les ruines offraient l’opportunité d’une approche radicalement nouvelle de l’architecture, et l’Allemagne est devenue le lieu de pèlerinage de l’avant-garde. L’attitude envers ce qu’il restait était claire : l’ancien était horrible, il représentait l’oppression, l’autoglorification, le pompeux et le kitsch. L’ornementation était devenue un pêché architectural. Tout cela a changé dans les années 1960, l’un des signes tangibles étant le livre d’Elisabeth Niggemeyer et Wolf Jobst Siedler, Die gemordete Stadt (« La ville assassinée »), qui argumente à travers des photos. Tout à coup, l’ancien paraissait attachant, poétique. Le nouveau était l’image de la monotonie : formes cubiques, façades grillagées, entre les maisons uniquement des marches ; une architecture qui n’offrait plus d’image à l’œil. » programme de la WDR,
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20:00 - 21:45