Debate / Encuentro
Hans Ulrich Obrist
"Une exposition en cache une autre ?"
29 mar 2007
El evento ha terminado
«Nous avons cette conviction que, si nous voulons comprendre ce qui se passe dans l'art moderne et contemporain, il est nécessaire de regarder ce qui se passe dans les autres disciplines.» Hans Ulrich Obrist.
« Nous avons cette conviction que, si nous voulons comprendre ce qui se passe dans l'art moderne et contemporain, il est nécessaire de regarder ce qui se passe dans les autres disciplines. » Hans Ulrich Obrist.
Il est sans conteste difficile de présenter Hans Ulrich Obrist surtout dans le cadre modeste d'un petit texte qui accompagne une conférence. Parce qu'on est vite menacé d'être submergé par la richesse et la diversité de ses activités. Il faut donc seulement tenter d'offrir des repères, qui sont très constants quand ils renvoient à des principes de fidélité et très mobiles s'ils sont liés à des localisations ou à des fonctions.
On peut déjà dire cependant :
1/ qu'il est né en mai 1968 (sans commentaires, mais...)
2/ que son héros est Alexander Dorner (qui était directeur du musée de Hanovre dans les années 1920), auquel il est redevable de quelques-uns de ses maîtres mots comme « flexibilité », « adaptation », « mutations » ou « énergies »
3/ qu'il organise sa première exposition dans sa cuisine au début des années 1990. « Elle résultait d'un dialogue avec Christian Boltanski, Fischli et Weiss et d'autres artistes qui, à ce moment là encourageaient cette option d'organiser des expositions dans un autre contexte que celui habituel des galeries, des centres d'art et des musées. »
4/ qu'on le définit comme commissaire d'exposition indépendant ; il se revendique plutôt de la formulation originelle, créée par Harald Szeemann, « Ausstellungsmacher » dont il préfère donner comme équivalent, à la suite de Suzanne Pagé, « commis de l'artiste »
5/ qu'il est sensible au paradoxe qui résulte de cette notion d'indépendance puisque, dit-il : « bien que j'ai fait le choix , plutôt que d'appartenir à une géographie donnée, d'intervenir dans plusieurs lieux et de me situer entre les géographies ; j'ai toujours travaillé, sur une base régulière dans un contexte institutionnel (...). Ce paradoxe est celui de « permanent/impermanent curator ».
6/ qu'il a donc longtemps travaillé avec le Museum in progress à Vienne et jusqu'à tout récemment avec le Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Il est aujourd'hui codirecteur, avec Julia Peyton-Jones, des expositions et programmes et directeur des projets internationaux de la Serpentine Gallery à Londres.
7/ qu'il a été co-curateur de nombreuses biennales internationales notamment Berlin, Moscou, Dakar, Venise, Guangzhou... et prochainement, avec Stéphanie Moisdon, Lyon ; qu'aux expositions, il ajoute l'enseignement et une importante production éditoriale qu'il espère également développer à la Serpentine Gallery (premier projet : Agency of unrealised projects - AUP) ; et qu'il codirige dans le cadre de l'EHESS avec Patricia Falguières, Elisabeth Lebovici, et Natasa Petresin un séminaire intitulé « Something you should know: artistes et producteurs aujourd'hui ».
8/ Autre paradoxe pour conclure provisoirement ; alors qu'il a conduit la plus grande partie de ses projets à Paris, il y a très rarement présenté des conférences (ce qui rend sa venue particulièrement importante à nos yeux). Il a donc choisi de débuter cette rencontre en présentant les manifestations qu'il a organisées et qui lui apparaissent les plus significatives de son travail. Cet exposé initial sera suivi d'une conversation qu'il poursuit au fil des ans avec Christine Macel, conservateur au Musée national d'art moderne.
Quando
Desde 19:30