Singulier pluriel, les webcréations documentaires 2/2

Les webcréations, d’accord… mais pour quel impact ? Cela fait cinq ans que ce festival défriche les nouvelles formes documentaires sur Internet, et l’heure est venue d’interroger l’utilité politique et sociale de ces productions. Qui parle ? À qui ? Pourquoi ? Et avec quels effets ? Nous y répondrons avec des collectifs de cinéastes investis sur le Web, avec des auteurs qui misent sur le collaboratif pour faire de la Toile le haut-parleur des sans voix, et avec ceux qui tentent d’alerter le monde et de s’engager pour des causes, notamment celle, urgente aujourd’hui, des réfugiés. Autant de variations sensibles qui trouveront aussi un écho dans plusieurs expériences de réalité virtuelle à tester sur place…


16h - Salon Jeux vidéo • Niveau 1 • Entrée rue Beaubourg
Démonstration de webcréations en réalité virtuelle : La machine à être un autre, The Displaced (NYT), Sens VR, 6x9, Nomads (studio Felix et Paul), Clouds Over Sidra, Collisions.

18h30 - Le Web, un œil sur l’exil, une voix pour les migrants
La crise migratoire qui touche le monde aujourd’hui met sur les routes de l’exil des millions de personnes. Comment Internet et les auteurs de webcréations s’emparent de cette crise, se mettent au service des réfugiés, deviennent leur porteparole, dénoncent et agissent ?
Avec Antoine Chaudet, chargé de communication et directeur du travail graphique sur le projet L’Encyclopédie des migrants, de Paloma Fernández Sobrino (Association L’âge de la tortue), Pierre Corbinais, co-auteur d’Enterre-moi mon amour, jeu vidéo créé par The Pixel Hunt, Marion Cros, auteure du documentaire sonore Celui qui n’a pas de terre n’a le droit qu’à une mer agitée (Radio grenouille), Charlotte Boitiaux, co-réalisatrice du webdocumentaire La boue au ventre (France 24).
Animé par un représentant de Non-lieux de l’exil

20h - Projection en avant-première : Exil de Rithy Panh, 2016, France/Cambodge, 77’, CDP, ARTE & Bophana production
Exil est une méditation sur l’absence ; sur la solitude intérieure, géographique, politique. Exil est aussi une tentative d’élucidation du jeune garçon qui fut au Kampuchea démocratique, et de l’adulte qui n’accepte pas l’injustice : quelle révolution voulons-nous ? Une révolution pour l’homme et avec lui ? Une révolution à hauteur d’hommes, dans le respect, la compréhension ? Ou une tentative de destruction dont la pureté fausse eut tant de disciples, en Asie et en Occident ?