Cine / video
Renata Poljak
29 abr 2010
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Dans ses vidéos, Renata Poljak (née en 1974 à Split, Croatie) mêle séquences autobiographiques, documentaires ou mises en scènes pour explorer les conséquences sociales des conflits des années 1990 dans les Balkans. La perte des valeurs, la condition féminine, l'immigration, le passage du régime socialiste au capitalisme libéral sont des sujets lourds qu'elle parvient à traiter avec humour et subtilité.
Pour Great expectations (2005), le récit familial lui permet d'évoquer la dévastation architecturale de la côté croate due à un urbanisme sauvage et le développement de la violence et du nationalisme chez les jeunes, deux effets dramatiques de la guerre en ex-Yougoslavie. Suppression (2006) se compose de deux films : le premier, tourné caméra à l'épaule, relate le voyage de l'artiste de Belgrade à Vukovar où elle découvre son identité croate et où elle fait face à l'oubli de l'histoire ; l'autre film est une scène de dispute au sein d'un couple bourgeois jouée par des acteurs. Dans les deux cas, les conflits non résolus et la non-communication engendrent l'incompréhension. Dans
Ruta and the monument (2007) l'artiste suit une visite touristique au Mémorial de l'Holocauste à Berlin durant laquelle le guide ne fait que raconter des anecdotes sur le monument, qui perd toute charge émotionnelle et commémorative ; à cette séquence est associée une vidéo poétique et méditative évoquant l'histoire d'une princesse juive qui rêvait de devenir invisible. Articulant son expérience personnelle au contexte social et mélangeant documentaire et fiction, Renata Poljak met à jour les traumatismes issus du manque de communication et nous rappelle l'importance de la mémoire du passé.
Memories (Tito, tata), 1999 / Great Expectations, 2005 / Suppression, 2006 / Ruta and the Monument, 2007 / No Title (Blue), 2009
Séance en résonance avec l'exposition Les promesses du passé. Une histoire discontinue de l'art dans l'ex-Europe de l'Est (14 avril - 19 juillet 2010, Galerie Sud du Centre Pompidou)
Dans ses vidéos, Renata Poljak (née en 1974 à Split, Croatie) mêle séquences
autobiographiques, documentaires ou mises en scènes pour explorer les
conséquences sociales des conflits des années 1990 dans les Balkans. La perte
des valeurs, la condition féminine, l’immigration, le passage du régime
socialiste au capitalisme libéral sont des sujets lourds qu’elle parvient à
traiter avec humour et subtilité. [
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Pour Great expectations (2005), le récit familial lui permet d’évoquer la
dévastation architecturale de la côté croate due à un urbanisme sauvage et le
développement de la violence et du nationalisme chez les jeunes, deux effets
dramatiques de la guerre en ex-Yougoslavie. Suppression (2006) se compose de
deux films : le premier, tourné caméra à l’épaule, relate le voyage de
l’artiste de Belgrade à Vukovar où elle découvre son identité croate et où elle
fait face à l’oubli de l’histoire ; l’autre film est une scène de dispute au
sein d’un couple bourgeois jouée par des acteurs. Dans les deux cas, les
conflits non résolus et la non-communication engendrent l’incompréhension. Dans
Ruta and the monument (2007) l’artiste suit une visite touristique au Mémorial
de l’Holocauste à Berlin durant laquelle le guide ne fait que raconter des
anecdotes sur le monument, qui perd toute charge émotionnelle et commémorative
; à cette séquence est associée une vidéo poétique et méditative évoquant
l’histoire d’une princesse juive qui rêvait de devenir invisible. Articulant
son expérience personnelle au contexte social et mélangeant documentaire et
fiction, Renata Poljak met à jour les traumatismes issus du manque de
communication et nous rappelle l’importance de la mémoire du passé.
Memories (Tito, tata), 1999 / Great Expectations, 2005 / Suppression, 2006 /
Ruta and the Monument, 2007 / No Title (Blue), 2009
Séance en résonance avec l’exposition Les promesses du passé. Une histoire
discontinue de l'art dans l'ex-Europe de l'Est (14 avril - 19 juillet 2010,
Galerie Sud du Centre Pompidou)
Quando
Desde 20:00