Cine / video
Teo Hernandez / Mesure de miel #3
16 abr 2016
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Teo Hernandez réalise plus d'une centaine de films de la fin des années 1960 à sa disparition prématurée en 1992. Cofondateur du collectif MétroBarbèsRochechou Art, l’artiste mexicain s'inscrit comme l'une des figures flamboyantes de la scène du cinéma expérimental français des années 1970 et 1980 marquées par l'avènement d'un cinéma corporel. Éminemment gestuel et profondément poétique, son cinéma est traversé par un imaginaire baroque puisant dans une identité partagée entre deux cultures, les motivations d'une quête sans limite. Cycle de cinq séances, organisé à l'occasion du projet de préservation numérique de films rares de Teo Hernandez entrepris par le Centre Pompidou et du séminaire de recherche « La Langue de Teo » organisé à la Villa Vassilieff du 19 au 23 avril 2016 dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship.
Des profondeurs inquiétantes des catacombes de Paris (Aux Catacombes, 1998), aux portraits visionnaires et poétiques consacrés à ses parents (Fragments de l’Ange, 1983 et Trois gouttes de mezcal dans une coupe de champagne, 1985.87), en passant par la chronique fragmentaire arrachée au quotidien (Tranches, 1985.87) et le retour au Mexique (Au Mexique, 1990), la dimension autobiographique parcourt l’œuvre de Teo Hernandez faisant de chaque film le lieu d’une introspection intime. Né en 1939 à Ciudad Hidalgo (Mexique), le cinéaste embarque pour l’Europe en 1965 avant de s’installer définitivement à Paris une dizaine d’année plus tard. Lyriques et baroques, ses films témoignent de cette identité complexe qui puise dans le voyage, les rencontres et l’expression des sentiments amoureux les fondements d’une quête où s’entremêlent le passé et le présent, le rêve et le souvenir.
« Transformer mon père révolutionnaire en personnage de fiction, et nous réunir tous les deux dans une autre époque : lui devient une femme en rouge, entourée de bougies, devant une table. Ma mère est une Geisha vieillissante, au jardin Albert Kahn, prostituée royale poursuivant son fils (O’Haru) à travers les ponts du jardin. Son fils devient empereur du quart du Ciel. » Teo Hernandez
Séance présentée par Mauricio Hernandez (ATER EHESS, Paris)
Teo Hernandez, Aux catacombes, 1988, super 8mm (transféré sur fichier num.), nb, sil, 3min
Teo Hernandez, Fragments de l’ange, 1983, super 8mm (transféré sur fichier num.), coul, son, 23min
Teo Hernandez, Trois gouttes de mezcal dans une coupe de champagne, 1983, super 8mm (gonflage 16mm transféré sur fichier num.), coul, son, 16min
Teo Hernandez, Tranches, 1985.87, super 8mm (transféré sur fichier num.), coul, sil, 24.44min
Teo Hernandez, Au Mexique, 1990, super 8mm (transféré sur fichier num.), coul, sil, 10min
Michel Nedjar, Teo, 1978, super 8mm (gonflage 16mm), coul, sil, 6.23min
Remerciements : Michel Nedjar, Mauricio Hernandez (EHESS), Alice Moscoso (Centre Pompidou, service des collections), Nami Cagani (INA), Virginie Bobin (Villa Vassilieff), Andrea Ancira (commissaire indépendante) et la Bibliothèque Kandinsky.
Quando
19:00 - 20:30