El Olvido

26 000 Gezichten

26 000 Faces

Pays-Bas – 2006 – 2 min – Couleur

A l’initiative d’un groupe de plus de soixante-dix réalisateurs, venus du

documentaire ou de la fiction, le projet 26 000 Gezichten (26 000 visages)

souhaitait, par la télévision, donner un visage aux demandeurs d’asile déboutés

de toutes les procédures légales et contraints de rentrer dans leur pays

d’origine avant une échéance de trois ans. Il s’agissait de présenter sur le

petit écran de courts portraits, de une à cinq minutes, diffusés au long de ces

trois ans fatidiques au bout desquels, selon le ministère de l’Immigration et

de l’intégration, toutes les expulsions devaient avoir eu lieu. Les concepteurs

du projet voulaient attirer l’attention sur la manière dont le gouvernement des

Pays-Bas traitait les demandeurs d‘asile, et plus particulièrement les quelque

26 000 personnes qui restaient sans statut officiel après cinq ans passés en

Hollande.

Heddy Honigmann filme Hamid, un réfugié iranien.

El Olvido

L’Oubli

Pays-Bas, Allemagne – 2008 – 93 min – Couleur

Il y a longtemps que le Pérou est gouverné par des présidents arrivés au

pouvoir grâce à un processus électoral peu démocratique ou suspect de

corruption. Quelles que soient les belles promesses faites au peuple par ces

hommes politiques, les Péruviens se sentent singulièrement oubliés. Ainsi des

habitants de Lima, la capitale. Un barman déjà âgé prépare un Pisco Amer, un

cocktail classique qu’il a déjà servi à bien des présidents. « Derrière le

comptoir, si l’on entend beaucoup des choses, on peut aussi se sentir

impuissant. On ne peut rien changer à la situation. ». Nombreux sont les

habitants de Lima originaires des Andes, venus en ville dans l’espoir d’une vie

meilleure, et condamnés à rester toujours pauvres. Mais ils ont de la

ressource. Des enfants font les acrobates au feu rouge, tandis que d’autres

cirent les chaussures pendant des heures, comme Henry, quatorze ans, dont la

condition contraste tellement avec celle des ados qui jouent avec leur mobile à

côté de lui. Heddy Honigmann parcourt le centre ville mais aussi les

bidonvilles où vivent de nombreux jeunes artistes.