Cine / video
Écoute voir : Minimalistes
01 jun 2016
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C’est à l’histoire des inventions sonores au cinéma que nous convie le cycle de films "Ecoute voir", au croisement de la musique et du cinéma, de la technique, dans le sillage des compositeurs et des cinéastes les plus inventifs. Pensé comme un prolongement de l’ouvrage de Philippe Langlois, Les Cloches d’Atlantis, musique électroacoustique et cinéma, archéologie et histoire d’un art sonore paru aux éditions MF en juin 2012, ce cycle programmé chaque mois durant toute l'année 2016, fait la part belle aux dispositifs de sonorisation du cinéma muet, aux manipulations du son qui découlent de l’usage de la piste optique, aux inventions et expérimentations sonores et musicales en tout genre. De la fiction aux films documentaires, du cinéma d’animation aux films expérimentaux, un champ ténu de convergence s’élabore où se dessine une forme de préhistoire des musiques électroacoustiques et expérimentales.
Dans les années 1960 et 1970, une jonction s'opère entre la sphère du cinéma américain indépendant et le milieu de la musique avant-gardiste esquissant les contours d'une nouvelle catégorie, à la fois cinématographique et musicale, désignée sous différents termes tel que structuralisme, minimalisme ou encore plus communément en tant que mouvement répétitif américain. En pleine émulation, ces deux disciplines se rencontrent, se questionnent pour finalement s'enrichir mutuellement, interrogeant les fondements technologiques d'un art temporel sur support qui investit plus généralement les composantes même du dispositif cinématographique et de la musique électroacoustique. Il s'agit tout autant de questionner les notions de diffusion, de ruban —la pellicule/la bande magnétique— que de se confronter à ses composantes temporelles les plus infimes : le photogramme, la couleur, le flicker —clignotement— ainsi que les composantes sonores, le timbre, la hauteur, la durée, etc., recourant à ses artefacts spécifiques comme l'utilisation de la permutation, de la boucle, de la répétition, du déphasage...
Les œuvres qui résultent de cette rencontre constituent autant d'indices sur lesquels se déploie les spécificités du film et des expérimentations musicales américaines. Cette séance, placée sous le signe des premières rencontres entre les grandes figures du cinéma expérimental et de la musique minimaliste rend hommage à l'artiste américain récemment disparu, Tony Conrad.
Séance présentée par Philippe Langlois (musicologue).
Tony Conrad, Four Violins, 1964, extrait sonore, 5 min
Richard Serra, Hand Catching Lead, 1968, 16mm (transféré sur video), nb, sil, 3 min
Robert Nelson, Plastic Haircut, 1963, 16mm, nb, son, 16 min
Standish Lawder, Corridor, 1970, 16mm, nb, son, 22.25 min
John Whitney, Matrix III, 1972, 16mm, coul, son 12 min
Robert Withers & Meredith Monk, 16 Millimeter Earrings, 1979, 16mm, coul, son, 25 min
Remerciements : Philippe Langlois, Light Cone (Paris), Lux (Londres), CJC (Paris) et Canyon Cinema (San Francisco)
Quando
Desde 19:00