Debate / Encuentro
Albert Camus, dans le texte
1960-2010 : cinquantenaire de sa disparition
30 ene 2010
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Au moment de la commémoration du cinquantième anniversaire de sa mort, la résonance de Camus chez nos contemporains semble intacte voire même accrue.
En choisissant d'inviter, lors de cette manifestation, des personnalités du monde culturel, il s'agit de mettre en évidence comment Camus touche et inspire aujourd'hui ceux qui prolongent les différents rôles qu'il a su tenir : homme de théâtre, écrivain, philosophe et surtout artiste ainsi qu'il aimait à se définir.
Chacun des invités lira puis commentera un texte de son choix. L'ambition de cette manifestation est de rendre sensible cette proximité à Camus par l'écoute et par le partage.
Lorsqu'Albert Camus meurt le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture, la violence et le caractère prématuré de son départ bouleversent ses contemporains y compris ceux qui le considèrent de haut comme Sartre, qui écrit alors un bel hommage posthume : « Cet homme en marche nous mettait en question, était lui-même une question qui cherchait sa réponse ».
Son empreinte d'artiste est incontestable, depuis L'Envers et l'endroit en 1937 jusqu'au Premier Homme dont on découvre les 160 premières pages dans les débris de la voiture accidentée ; Camus est un inlassable chercheur de formes. Le prix Nobel, qu'il reçoit en 1957, n'amoindrit pas son désir toujours renouvelé d'écrire « l'oeuvre dont il rêve ».
De L'Étranger à La Peste, de Noces à La Chute, de Caligula aux Justes, il expérimente tous les genres, avec une prédilection pour le théâtre où il trouve en plus la communauté chaleureuse et solidaire qui lui fait défaut dans sa vie intellectuelle.
Journaliste, défenseur des droits de l'homme, il s'oppose très tôt aux idéologies dominantes, refusant inlassablement que la fin justifie les moyens.
Algérien de naissance, il déclare dans les années cinquante avoir « mal à l'Algérie comme on a mal aux poumons » mais la solution de gouvernement fédéral qu'il propose apparaît irrecevable dans le contexte de décolonisation de l'époque. Pour toute une génération, Camus fait entendre une voix fraternelle.
Désirant n'être infidèle ni à la beauté ni aux humiliés, il poursuit une oeuvre qui témoigne d'une pensée jamais satisfaite depuis le constat de l'absurde jusqu'à l'étape ultime qu'il n'aura pas de scrupules à nommer l'amour.
Au moment de la commémoration du cinquantième anniversaire de sa mort, la résonance de Camus chez nos contemporains semble intacte voire même accrue. En choisissant d'inviter, lors de cette manifestation, des personnalités du monde culturel, il s'agit de mettre en évidence comment Camus touche et inspire aujourd'hui ceux qui prolongent les différents rôles qu'il a su tenir : homme de théâtre, écrivain, philosophe et surtout artiste ainsi qu'il aimait à se définir.
Chacun des invités lira puis commentera un texte de son choix.
L'ambition de cette manifestation est de rendre sensible cette proximité à Camus par l'écoute et par le partage.
Séance animée par Anne Prouteau, universitaire avec :
Raphaël Enthoven, philosophe
- Noces (1939)
Yasmina Khadra, écrivain
- L'Été (1954)
David Camus, écrivain et petit-fils d'Albert Camus
- L'Exil et le royaume (1957)
Laurence Tardieu, écrivain
- Le Premier Homme (1994)
Séance animée par Agnès Spiquel, universitaire avec :
Charles Juliet, écrivain
- Misère de la Kabylie (1939)
Virgil Tanase, écrivain, metteur en scène
- Correspondance avec René Char, 1946-1959 (2007)
Charles Berling, comédien, metteur en scène
- Caligula (1944)
Stanislas Nordey, comédien, metteur en scène
- Les Justes (1949)
Spectacle L'Étranger, adapté du roman d'Albert Camus, interprété par Pierre-Jean Peters, mis en scène par Moni Grego.
Quando
14:00 - 20:00