Espectáculo / Concierto
Boris Charmatz
Quintette cercle
29 nov - 3 dic 2006
El evento ha terminado
En septembre 2002, les Spectacles vivants accueillaient héâtre-élevision de Boris Charmatz, un pseudo-spectacle pour un unique spectateur allongé devant un téléviseur.
« Dans héâtre-élevision chaque danse est méticuleusement réduite à l'espace minuscule du téléviseur [...] Lors du tournage de Quintette cercle, une évidence est vite apparue : cette chorégraphie ne rentrerait dans l'écran du téléviseur que pour mieux en sortir. On fantasme alors une version « live » dont la puissance emplirait le volume du véritable théâtre une revanche des visages pixellisés et des physicalités aplaties. Nous y voilà. Nous chantons, sur, de, pour la musique de Galina Ustvolskaya, l'une des plus denses du vingtième siècle. Nous la chantons comme s'il s'agissait d'un tube qui passe quotidiennement à l'antenne. Toute la modernité, toute la Russie, toute l'âme : cette musique essaye d'embrasser une totalité. Toute l'Histoire. Et nous, tant bien que mal, nous embrassons cette musique dont la totalité ne peut être que miroitante. La voix et le corps se partagent strictement l'espace. Les rythmes de l'un nourrissent les sautes de l'autre pour former un amalgame. Une sorte de pierre folle fendillée. Nous nous tenons la main, en cercle, à l'ancienne. La danse n'a lieu qu'en échange de l'abandon du chant, de ce cercle, de cette musique, de ce lien commun. Elle nous prend dès que nous lâchons les mains, nous quitte aussi vite que nous rentrons dans la ligne. Subrepticement. Et subrepticement nous guettons l'espace alternatif qui nous permet d'habiter ce monde en un ballet sommaire. » Boris Charmatz
Boris Charmatz chorégraphie
Nuno Bizarro, Boris Charmatz, Julia Cima, Latifa Laâbissi, Benoit Lachambre interprétation
Yves Godin lumière
Frédéric Vannieuwenhuyse direction technique
Dalila Kahtir travail voix
Olivier Renouf son
Boris Charmatz chorégraphie
Nuno Bizarro, Boris Charmatz, Julia Cima, Latifa Laâbissi, Benoit Lachambre
interprétation
Yves Godin lumière
Frédéric Vannieuwenhuyse direction technique
Dalila Kahtir travail voix
Olivier Renouf son
En septembre 2002, les Spectacles vivants accueillaient héâtre-élevision de
Boris Charmatz, un pseudo-spectacle pour un unique spectateur allongé devant un
téléviseur.
« Dans héâtre-élevision chaque danse est méticuleusement réduite à l’espace
minuscule du petit écran […] Lors du tournage de Quintette cercle, une évidence
est vite apparue : cette chorégraphie ne rentrerait dans l’écran du téléviseur
que pour mieux en sortir. On fantasme alors une version « live » dont la
puissance emplirait le volume du véritable théâtre… une revanche des visages
pixellisés et des physicalités aplaties.
Nous y voilà.
Nous chantons, sur, de, pour la musique de Galina Ustvolskaya, l’une des plus
denses du vingtième siècle. Nous la chantons comme s’il s’agissait d’un tube
qui passe quotidiennement à l’antenne. Toute la modernité, toute la Russie,
toute l’âme : cette musique essaye d’embrasser une totalité. Toute l’Histoire.
Et nous, tant bien que mal, nous embrassons cette musique dont la totalité ne
peut être que miroitante.
La voix et le corps se partagent strictement l’espace. Les rythmes de l’un
nourrissent les sautes de l’autre pour former un amalgame. Une sorte de pierre
folle fendillée.
Nous nous tenons la main, en cercle, à l’ancienne. La danse n’a lieu qu’en
échange de l’abandon du chant, de ce cercle, de cette musique, de ce lien
commun. Elle nous prend dès que nous lâchons les mains, nous quitte aussi vite
que nous rentrons dans la ligne. Subrepticement. Et subrepticement nous
guettons l’espace alternatif qui nous permet d’habiter ce monde en un ballet
sommaire. » Boris Charmatz.
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