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Good Boy, histoire d'un solo
15 abr 2021
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Good Boy, histoire d’un solo (2020, 75’), réalisé par Marie-Hélène Rebois raconte l’histoire du célèbre solo d’Alain Buffard Good Boy, qui a marqué l’histoire de la danse, et du sida en France dans les années 1990.
Good Boy, histoire d’un solo (2020, 75’), réalisé par Marie-Hélène Rebois raconte l’histoire du célèbre solo d’Alain Buffard Good Boy, qui a marqué l’histoire de la danse, et du sida en France dans les années 1990. Juste après l’arrivée des traitements par trithérapie, alors qu’il a arrêté la danse depuis 7 ans, Alain Buffard décide de se rendre auprès d’Anna Halprin, en Californie, pour suivre les stages de dance-thérapie qu’elle a mis en place à destination des malades du cancer et du sida. Là, en pleine nature, sous le regard d’Anna Halprin, Alain Buffard va trouver la force de se reconstruire et de remettre son corps au travail. Il renaît : « ... je choisis de nouveau la danse, aujourd’hui je choisis la vie et je reprends à mon compte la proposition de Doris Humphrey, La danse est un axe tendu entre deux morts ». À son retour en France, il crée son solo historique, Good Boy, qu’il interprétera lui-même pendant plusieurs années avant d’en faire la matrice de ses chorégraphies suivantes. Il y aura d’abord Good For pour quatre danseurs puis Mauvais Genre pour vingt danseurs. La gestuelle de Good Boy , empreinte du corps du chorégraphe, marqueur de ce que le sida a fait à la danse, a été dupliquée, déclinée, redistribuée par Alain Buffard lui-même pendant presque une décennie. C’est cet écho chorégraphique d’une épidémie planétaire (qui résonne encore dans les imaginaires corporels de notre époque) que le film tente de reconstituer et de transmetre.
Initialement prévue dans le cadre du festival MOVE 2020 dont la thématique portait sur la notion de vulnérabilités, ce film apporte un nouvel éclairage sur la création de ce solo qui a marqué l’histoire de la danse contemporaine.
Projection en avant-première, suivie d’une rencontre avec Marie-Hélène Rebois et Philippe Mangeot
Marie-Hélène Rebois devient cinéaste, parallèlement à des études littéraires et à une formation théâtrale. Le spectacle vivant, la création artistique, la peinture sont ses premiers sujets de films. Progressivement, la danse s’impose à elle et devient le filtre à travers lequel elle raconte la vie, le temps, la mort, le monde, toujours guidée par une recherche personnelle sur la mémoire du corps, le mouvement, l’empreinte, la transmission, notions que seul le cinéma peut entrevoir… Elle a travaillé, entre autres, avec les chorégraphes Dominique Bagouet, Maguy Marin, Alain Buffard, Trisha Brown, Merce Cunningham et Lucinda Childs. Elle obtient en 1999 le prix du long métrage documentaire du Festival International de Films de Femmes de Créteil, en 2003 le Grand Prix du FID Festival International du Documentaire de Marseille et en 2017 le prix du Jury du FIFA, Festival des films d’Art de Montréal.
Philippe Mangeot est ex-président d’Act Up-Paris, co-scénariste du film 120 battements par minute, de Robin Campillo. En 1997, il a participé à la fondation de la revue Vacarme, dont il a été rédacteur en chef entre 1999 et 2004. Invité intellectuel du Centre Pompidou en 2018, Philippe Mangeot y a animé l’Observatoire des passions, cycle mensuel de débats sur les passions contemporaines. Philippe Mangeot est également professeur de littérature en classes préparatoires.
Quando
19:00 - 21:30
© Marc Domage