Architecture japonaise depuis 1950. Espaces pluriels

La scène architecturale japonaise se constitue depuis 1950 dans un dialogue entre modernité et tradition, entre références à l’occident et recherches d’une culture japonaise propre. L’architecture japonaise a ainsi, depuis soixante-dix ans, acquis une singularité et une visibilité considérables dans le monde entier. En effet, avec les destructions successives dues aux tremblements de terres et aux vicissitudes économiques d’une extrême amplitude, la ville japonaise est marquée par un aller-retour permanent entre destruction et création. Elle s’affirme ainsi comme une matrice en mutation perpétuelle, ce qui permet de donner vie aux visions des architectes japonais, et de ce fait, de renouveler sans cesse la définition de l’architecture elle-même. Pour cerner les moments décisifs des mutations d’un langage architecturale spécifiquement japonais, l’exposition propose un parcours chronologique des années 1950 à nos jours, divisé en cinq sections : « Émergence d’une architecture japonaise moderne », « Visions futuristes », « Redéfinitions de l’architecture », « L’architecture comme concepts et langages », « Une architecture de l’effacement. »

L’exposition présente des projets d’une trentaine d’architectes japonais, avec des documents originaux : maquettes et dessins, mais également des objets de design issus des collections du Centre Pompidou, accompagnés de projections photographiques. Un tel corpus d’oeuvres rétrospectif, rassemblé pour la première fois en Espagne, permet de saisir la profusion et la diversité de l’architecture, du design et de l’urbanisme japonais.